Planning eternity... for all?: Remembrance policies and the organisation of space for the "morts pour la France" Aménager l'éternité… pour tous ?: Politiques mémorielles et organisation de l'espace des « morts pour la France » En Fr

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10 novembre 2023

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William Robin-Detraz, « Aménager l'éternité… pour tous ?: Politiques mémorielles et organisation de l'espace des « morts pour la France » », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.bh37qw


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Résumé En Fr

Etymologically referring to the "city of the dead", necropolises have a very specific legal status. Unlike communal cemeteries, they are the property of the French State, which is obliged to maintain in perpetuity the graves of those recognized "morts pour la France". The planning and management of graves therefore go hand in hand with the politics of remembrance. This presentation will review the political stakes involved in the evolution of necropolises and their management. In particular, based on the case of the graves of the so-called "Senegalese" infantrymen, I will examine what transformations in the materiality of necropolises are necessary when individuals have not been sufficiently recognized through the commemoration. This raises the question : how we "make place" today for those who are "died for France" but who have long been denied the same right to burial as others?

Renvoyant étymologiquement à la « cité des morts », les nécropoles ont un statut juridique bien précis. En effet, contrairement aux cimetières communaux, ces dernières sont propriétés de l’Etat français qui a l’obligation d’entretenir à perpétuité les tombes de ceux reconnus « morts pour la France ». L’aménagement et la gestion des sépultures vont alors de pair avec les politiques mémorielles. Cette présentation reviendra sur les enjeux politiques de l’évolution des nécropoles et de leur gestion. En particulier, à partir du cas des sépultures des tirailleurs dits « sénégalais », nous interrogerons quelles transformations de la matérialité des nécropoles sont nécessaires lorsque des individus n’ont pas été suffisamment reconnus à travers la mémoire de pierre. Comment « faire place » aujourd’hui à ceux qui sont « morts pour la France » mais qui n’ont pas eu pendant longtemps le droit à la même sépulture que les autres ?

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