2014
Cairn
Pierre Louis Bernard et al., « Approche méthodologique et application populationnelle des adaptations musculaires isocinétiques », Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, ID : 10670/1.bi0g9u
L’analyse de la validité des démarches et des variables de caractérisation des adaptations musculaires isocinétiques sert la qualité de la prise en charge de la personne. D’un point de vue méthodologique, nous présentons des travaux sur la validité du paramètre de temps de développement de la force maximale (TDFM) (étude 1) et sur l’influence de trois temps de récupération de 30, 60 et 180 secondes sur les niveaux de force externe développée (étude 2). Au regard de son trop faible niveau de reproductibilité (CCI de 0,51–0,65 en extension et entre 0,50–0,63 en flexion), le TDFM ne peut servir fiablement la caractérisation des adaptations des muscles fléchisseurs et extenseurs du genou. Pour l’étude 2 et l’analyse des interactions entre la période de test et les trois temps de récupération, nous observons une absence systématique de différence significative entre les mesures isocinétiques de force maximale et de puissance moyenne obtenues sur les quadriceps et les ischio-jambiers. Ces données questionnent l’approche strictement énergétique et incitent à l’étude des interactions entre la production de force et les phénomènes de fatigue en relation avec les temps de récupération. Les méthodologies isocinétiques servent aussi la caractérisation des adaptations à moyen et à long termes suite à des programmes d’intervention en activités physiques. Chez la personne âgée, des résultats préliminaires témoignent des phénomènes d’optimisation et de déconditionnement de la fonction musculaire de femmes initialement sédentaires (étude 3).