L’accointance, le sens de l’accointance, et la nature de la perception

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2019

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Jérôme Dokic, « L’accointance, le sens de l’accointance, et la nature de la perception », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.bijq2w


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Si l’accointance est définie comme une relation mentale entre un sujet et un fragment de réalité, le sens de l’accointance est le sentiment pour le sujet d’être en rapport direct avec un fragment de réalité. Pour de nombreux philosophes, le sens de l’accointance fait partie de l’essence de la perception consciente : voir une montagne, par exemple, implique le sentiment d’être en rapport direct avec elle, de l’avoir « en chair et en os » sous les yeux, plutôt que de la viser à travers une représentation mentale indépendante. La thèse principale défendue dans cet essai est que le sens de l’accointance est indépendant et distinct de l’accointance elle-même. Plusieurs exemples présentés montrent que pour être véritablement accointé avec la réalité, il n’est ni nécessaire ni suffisant d’avoir le sentiment d’accointance. Le sens de l’accointance est mieux conçu comme une expérience métacognitive séparée de l’accointance. L’article examine enfin les conséquences de cette thèse pour la question de savoir si la perception implique ou repose sur une représentation mentale de ce qui est perçu.

If acquaintance is defined as a mental relation between a subject and a fragment of reality, the sense of acquaintance is the subject’s feeling of being directly related to a fragment of reality. According to many philosophers, the sense of acquaintance belongs to the essence of conscious perception: to see a mountain, for instance, necessarily involves the feeling of being directly related to it, of having the mountain “in the flesh” before one’s eyes, rather than accessing it through an independent mental representation. The main claim of the paper is that the sense of acquaintance is independent and distinct from acquaintance itself. Several examples are invoked to show that in order to be acquainted with something, it is neither necessary nor sufficient to have the feeling of acquaintance. The sense of acquaintance is best construed as a metacognitive experience separate from acquaintance itself. Some implications of this claim are then drawn for recent discussions about whether perception is, or hinges on, a mental representation of what is perceived.

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