Définir les projets

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2018

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Frédéric Graber et al., « Définir les projets », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.bijqw5


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Nous vivons dans un monde de projets. Vous voulez des enfants : faites un projet parental ! Vous êtes étudiant : songez à votre projet d’orientation ! Vous êtes chômeur : développez votre projet de réinsertion professionnelle ! Vous êtes chef d’entreprise : élaborez un projet d’investissement ! Vous êtes enseignant : participez au projet d’établissement ! Vous êtes un homme politique : annoncez votre programme ! Vous êtes ingénieur : prenez part à un projet innovant ! Vous êtes chercheur : répondez à un appel d’offre ! Etc. On observe depuis trois ou quatre décennies l’extension continue, à tous les domaines de la vie sociale, d’une injonction à faire des projets, et en conséquence des projets eux-mêmes, qui semblent toujours plus nombreux, toujours plus présents. Des projets personnels les plus intimes aux méga-projets publics, « le projet » semble être devenu la forme unique et incontournable d’un nombre croissant et désormais important d’activités humaines, par opposition à la fois à la routine domestique, à la procédure bureaucratique, à la transaction commerciale, et à l’aventurisme politique. C’est le constat fait par de nombreux sociologues, qui voient d’un œil critique, dans l’organisation des activités humaines par projet, la quintessence du nouveau monde en gestation depuis les années 1970, qu’il soit décrit, par exemple, comme celui de l’économie néolibérale [Foucault, 2004a], du capitalisme post-industriel [Boltanski & Chiapello, 2011], ou de la modernité liquide [Bauman, 2000].(Premier paragraphe.)

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