Psychanalyse et déficience. Le psychanalyste polyglotte

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2021

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Simone Korff-Sausse, « Psychanalyse et déficience. Le psychanalyste polyglotte », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.bknphp


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Résumé Fr En Es

L’auteure aborde la question de la traduction à partir d’un champ clinique spécifique, les cliniques de l’extrême, et en particulier les patients atteints de déficience mentale. Confronté à une langue altérée, non conforme au modèle linguistique « normal », ou même à l’absence de langage verbal, le psychanalyste se trouve donc en position de traducteur. Mais, plutôt que la traduction d’une langue à l’autre, il s’agit de transformation, au sens de W. R. Bion, non pas entre deux langues constituées, mais entre deux registres du fonctionnement psychique hétérogènes, le sensoriel et le verbal. Cette idée sera illustrée par deux cas cliniques, que l’auteure qualifie d’intraduisibles, tellement leur étrangeté met à mal ses capacités de compréhension rationnelle, et oblige à accepter d’entrer dans une logique déstabilisante, où le thérapeute aura recours à une associativité très libre et des références artistiques.

The author approaches the question of translation from the angle of the specific clinical field of extreme clinical situations, and in particular patients suffering from mental deficiency. Confronted with altered language that is not in keeping with the “normal” linguistic model, or even with the absence of verbal language, the psychoanalyst finds himself in the position of a translator. But rather than translation from one language to another, it is matter of transformation, in W. R. Bion’s sense, not between two constituted languages, but between two registers of heterogeneous mental functioning, the sensory and the verbal. This idea is illustrated by two clinical cases which the author describes as untranslatable, since their strangeness undermines the therapist’s rational capacities for understanding, requiring him to engage in a destabilizing logic where he has recourse to a very free mode of associativity and artistic references.

La autora trata el tema de la traducción a partir de un campo clínico específico, las clínicas de lo extremo, y en particular los pacientes aquejados de deficiencia mental. Confrontado a una lengua alterada, no conforme al modelo lingüístico “normal”, o incluso a la ausencia de lenguaje verbal, el psicoanalista se halla en posición de traductor. Ahora bien, más que la traducción de una lengua a otra, se trata de transformación, en el sentido de W. R.Bion, no entre dos lenguas constituidas, sino entre dos registros del funcionamiento psíquico heterogéneos, lo sensorial y lo verbal. La idea será ilustrada con dos casos clínicos, que la autora califica de intraducibles, tanto lo extraño desconcierta su capacidad de entendimiento racional, y obliga a entrar en una lógica desestabilizante, en la que la terapeuta recurrirá a una asociatividad muy libre y a referencias artísticas.

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