24 décembre 2019
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Noémi Godefroy, « La minorité aïnoue dans le Japon moderne et contemporain. D’‘anciens indigènes’, de nouveau(x) autochtones (1869-2019) », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/ebisu.4686
Depuis l’annexion de Hokkaidō et l’intégration de sa population autochtone aïnoue, le statut officiel de cette dernière a évolué pour s’adapter aux enjeux diplomatiques, idéologiques, politiques et économiques. D’abord désignés comme « anciens indigènes » et assimilés de force, les Aïnous disparaissent du discours officiel à l’aube de la seconde guerre mondiale. Après la guerre, l’image d’un Japon mono-ethnique se renforce, mais face à leur commercialisation à des fins touristiques, les voix aïnoues, éparses et à portée locale en 1920-1930, opèrent une réappropriation discursive, d’abord locale et culturelle, puis nationale et judiciaire. C’est finalement grâce à leur implication dans les instances supranationales que les Aïnous parviennent à être reconnus comme population autochtone du Japon en 2019.