« Quelques enjeux d’un projet énonciatif paradoxal. La parole animale dans les Scènes de la vie privée et publique des animaux »

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16 mai 2014

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Elisabeth Plas, « « Quelques enjeux d’un projet énonciatif paradoxal. La parole animale dans les Scènes de la vie privée et publique des animaux » », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.blux5r


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Cette communication explorait les enjeux d'une narration exclusivement animale. Dans le Prologue des Scènes de la vie privée et publique des animaux, le Renard prévient : « Aux Animaux seuls il appartient donc de raconter les douleurs de leur vie méconnue ». Le pacte de lecture d'une narration animale est ainsi paradoxal et provocateur, d’un point de vue énonciatif, certes, mais aussi épistémologique, voire éthique, si l’on prend les mots du renard au sérieux. Faire parler ceux qui ne parlent pas, est-ce une extension de la philanthropie, exploitant les potentialités de la fiction et du dialogisme pour réparer, le temps d’un conte, les injustices de la nature ou au contraire le comble d’un anthropomorphisme, que d’aucuns diraient spéciste, et qui surtout serait la relève littéraire d’un anthropocentrisme d’autant plus sournois qu’il avancerait masqué ? Au-delà de ces interrogations, cette communication s'intéressait aux potentialités stylistiques, narratives et philosophiques offertes par la fiction d’une telle énonciation. Ni tout à fait humaine, ni tout à fait animale, la parole des bêtes se caractérise par l’humour, le jeu sur les doubles sens, et une distance ironique face aux clichés du langage des hommes qui ne va peut-être jamais sans une certaine amertume et une certaine mélancolie.

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