1966-1986 : le Centre d'études, de recherches et d'éducation sociale (CERES) et le projet européen

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Le but de ce mémoire était de retracer l'évolution du Centre d'études, de recherches et d'éducation sociale (CERES), courant politique du Parti socialiste français fondé par Jean-Pierre Chevènement en 1966, ainsi que sa critique du projet européen. Le mémoire revient sur la fondation du CERES ainsi que sur son rôle déterminant dans la prise de pouvoir de François Mitterrand au Parti socialiste puis de sa victoire à la présidentielle de 1981. Le cœur de cet essai explique la critique faite par les membres du CERES concernant l'Europe en construction et notamment de sa crainte d'une Europe trop libérale économiquement et inféodée aux intérêts américains. Dans le même temps, le CERES présente tout un projet européen alternatif qu'il qualifie de socialiste et de tiers-mondiste en mettant en avant un projet tourné vers les pays du sud de l'Europe. En effet, le mémoire revient aussi sur le développement de liens politiques et amicaux avec d'autres forces de gauche européennes (Espagne, Grèce, Portugal, Italie, Allemagne) favorable à une Europe alternative. Enfin cet ouvrage se termine par deux parties : l'une expliquant le fonctionnement et les particularités de ce courant politique vis à vis des autres mouvements socialistes traditionnels, et une autre qui revient sur son échec à devenir la principale force de gauche avec notamment le tournant de la rigueur de 1983 mais aussi son importance idéologique dans les forces de gauche françaises actuelles.