24 janvier 2012
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Hubert Heyriès, « L’intégration des officiers savoyards et niçois dans les armées piémontaise, française et italienne au cœur du XIXe siècle », Revue historique des armées, ID : 10670/1.bohdjz
Au cœur du XIXe siècle, 602 officiers savoyards et niçois durent choisir entre l’armée française et l’armée italienne, après la signature du traité de Turin le 24 mars 1860 qui consacrait la cession du Duché de Savoie et du Comté de Nice par Victor-Emmanuel II à Napoléon III. Remarquablement bien intégrés au sein même de l’armée piémontaise (réseaux d’entraide, honneurs divers), le choix qu’ils durent faire en 1860 fut déchirant pour bon nombre d’entre eux. Une petite minorité opta pour la France bien souvent par défaut. Une grosse majorité choisit l’Italie par fidélité au Roi, amour de la cause italienne, ou ambition de carrière. Leur intégration dans l’une ou l’autre armée fut bien différente. Si l’acculturation fut facile et rapide en Italie, la France impériale ne leur offrit qu’une carrière bouchée et un accueil marqué par la permanence de préjugés négatifs à leur encontre. La mémoire collective n’oublia pas cette déchirure, même si avec le temps ces officiers pris entre deux patries devinrent des hommes aux deux patries.