Entre fabrique d'espace public et émergence de l'individu métropolitain, la transformation du quai de Rabat (Maroc)

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20 janvier 2020

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Espace collectif

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Abdellah Moussalih et al., « Entre fabrique d'espace public et émergence de l'individu métropolitain, la transformation du quai de Rabat (Maroc) », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.bp4q49


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Lieux de contestations sociales, de manifestations, de rassemblements, mais aussi lieux de détente, parfois de redécouverte de la ville, les espaces publics urbains sont des lieux aujourd’hui fortement recherchés et prisés par les habitants (Moussalih, 2018, p. 16). D’où la récurrente question – en sciences sociales – de savoir dans quelles mesures les espaces publics deviennent des lieux d’hybridation (Gwiazdzinski, 2016) entre le dispositif conçu par les aménageurs et les pratiques et les ruses des usagers (De Certeau, 1988) qui sont aussi des parties prenantes de la construction collective de l’espace public. L'article s’intéresse à un type particulier d’espace public à l’échelle métropolitain comme exemple d’espace ouvert à considérer dans sa matérialité spatiale, en tant que support de l’interaction sociale, dans sa prédisposition à assurer les enjeux de sociabilité, d’urbanité et d’interactions. L’expression d’espace ouvert est utilisée ici au sens d’espace public pour désigner ces « espaces communs de pratiques » (Levy, Lussault, 2003), ces lieux physiques « de passage et de rassemblement à l’usage de tous » (Paquot, 2009). Il est appréhendé par rapport à l’espace privé, tel que précisé par Ghomari (2002) en citant Billiard (1986) qui souligne qu’un « espace est public quand tout un chacun peut y être physiquement présent et y circuler librement. A contrario, il serait privé quand son accès est contrôlé et réservé à une certaine population ». Dans notre cas, l’étude porte sur le quai de Rabat issu du projet d’aménagement de la vallée Bouregreg. Notre hypothèse est que l’espace public est coproduit par les pratiques de ses usagers inspirées du registre social, bien au-delà des normes et des logiques de l’aménageur-développeur –issus du registre juridique – dans un contexte où l’espace public uniformisé est encombré d’objets et de dispositifs divers (panneaux indicateurs, publicités) qui saturent la perception et le rendent illisible. Cet article permet de montrer comment ces « espaces tiers » contribuent à la fabrique de nouvelles formes d’urbanité (Harroud, 2009), à l’émergence de d’individus aux compétences métropolitaines qui deviennent le fait de tout un chacun. Ces compétences sont définies comme la ayant une capacité à construire sans cesse la réalité sociale en choisissant dans la diversité des matériaux et des relations qu’offre la métropole (Bourdin, 2005).

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