info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Laure Blanchemain Faucon, « "Du corps vivant au texte inanimé": La Représentation de la mort dans Evelina de Frances Burney », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.bpknrq
A travers Evelina, Frances Burney participe au débat houleux sur le suicide. Mais ce qu'elle critique avant tout, c'est la notion de belle mort, soulignant combien elle révèle les effets délétères de l'imposition d'une image passive sur les femmes. Si les hommes suicidaires se donnent activement la mort, les femmes, victimes de la violence masculine, se laissent simplement dépérir. Il est d'ailleurs révélateur que le mariage apparaisse dans ce roman comme la fin attendue qui met un terme à la vie des femmes. Cette omniprésence de la mort, contre laquelle la femme s'inscrit tout en s'y projetant, est à relier à son rôle dans l'écriture. La mort féminine confère une autorité qui rend possible toute une lignée de textes féminins.