“Aristophanes’ Knights : political satire or grotesque farce ?” Los Caballeros de Aristófanes: ¿sátira política o farsa grotesca? Les Cavaliers d’Aristophane : satire politique ou farce grotesque ? En Es Fr

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2018

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Théo Millat-Carus, « Les Cavaliers d’Aristophane : satire politique ou farce grotesque ? », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/pallas.9620


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Résumé En Es Fr

In this paper, based on the baudelairian notions of “comique significatif” and “grotesque absolu”, we aim to consider the Knights under the sign of the indetermination between these two forms. In fact, while the former has often been used to construct a political reading of the Old Comedy and the latter a ritualist one, it appears to us that Aristophanes plays with the ambiguity embedded in this dichotomy. In so doing, the poet embodies in the theatrical space’s hic et nunc the topos that was emerging in this period, of the citizen as a passive spectator of politics. Indeed, while Aristophanes often points out the didactic aspect of the comedy – as in his previous play, Acharnians – and his will to open the audience’s eyes, the latter can adopt the comfortable position of the distanced spectator, laughing at its own defaults satirized on stage. Nevertheless, in Knights, the blurred line between scenic fiction and reality leads to a fictionalization of the audience and a reality of the illusion, placing the play under the sign of ambivalence rather than that of univocity. Thus, far from receiving a lesson about their political passivity, the citizens-spectators are led to question this passivity in the time and space of the theatre and the comic performance.

En este artículo, partiendo de las nociones baudelairianas de lo cómico significativo y de lo grotesco absoluto, proponemos considerar los Caballeros desde el ángulo de la indeterminación entre estas dos formas. En efecto, si bien una se ha utilizado a menudo para apoyar una lectura política y la otra una lectura ritualista de la Comedia Antigua, nos parece que Aristófanes juega con la ambigüedad que surge de esta dicotomía. Al hacerlo, el poeta realiza en el hic et nunc del espacio teatral el topos emergente del ciudadano como espectador pasivo de lo político. En efecto, mientras Aristófanes afirma a menudo el carácter didáctico de la comedia - sobre todo en su obra anterior, los Acarnienses - y su deseo de abrir los ojos de su público, éste se instala en la cómoda actitud del risueño externo, riéndose de sus propios defectos satirizados en escena. Sin embargo, en los Caballeros, el desdibujamiento de la ficción escénica y de la realidad conduce a una ficcionalización del público y a una forma de verdad en la ilusión, situando así la obra bajo el signo de lo equívoco más que de la univocidad. Así, lejos de pretender dar una lección a los espectadores sobre su pasividad en la política, se pretende llevarlos a cuestionar esta pasividad en el tiempo y el espacio del teatro y de la representación cómica.

Dans cet article, en nous appuyant sur les notions baudelairiennes du comique significatif et du grotesque absolu, nous nous proposons d’envisager les Cavaliers sous l’angle de l’indétermination entre ces deux formes. En effet, si l’une a souvent servi à appuyer une lecture politique et l’autre une lecture ritualiste de la Comédie ancienne, il nous semble qu’Aristophane joue de l’ambiguïté qui naît de cette dichotomie. Ce faisant, le poète réalise dans le hic et nunc de l’espace théâtral le topos émergent du citoyen comme spectateur passif du politique. En effet, alors qu’Aristophane affirme souvent le caractère didactique de la comédie – notamment dans sa pièce précédente, les Acharniens – et sa volonté d’ouvrir les yeux de son public, celui-ci s’installe dans l’attitude confortable du rieur extérieur, riant de ses propres défauts satirisés sur scène. Toutefois, dans les Cavaliers, le brouillage entre fiction scénique et réalité amène une fictionnalisation du public et une forme de vrai de l’illusion, plaçant ainsi la pièce sous le signe de l’équivoque plutôt que sous celui de l’univocité. Ainsi, loin de recevoir une leçon sur leur passivité en politique, les citoyens-spectateurs sont amenés à interroger cette passivité dans le temps et l’espace du théâtre et de la performance comique.

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