Dire et sentir : Le « reste » chez Sigmund Freud et chez Sheila Hicks

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2023

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Petra Palermiti, « Dire et sentir : Le « reste » chez Sigmund Freud et chez Sheila Hicks », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.bq3l2v


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Freud, enfant de son époque riche de découvertes, s’est intéressé à la philosophie comme aux sciences. Ses considérations sur le « reste » comme l’inconnaissable dans le psychisme l’amènent à se différencier de l’éclairage kantien et à souligner le rôle de la perception dans la formation du rêve et de la représentation. Le mot « reste » ne deviendra pas un concept dans son œuvre mais sera précisé par d’autres termes. Apparaît ainsi le Niederschlag, emprunté à la chimie, qui sera traduit par un ensemble de mots comme « précipité ». À d’autres moments apparaissent des mots composés comme les « restes diurnes » (Tagesreste). Leur emploi signe la prise en considération de la perception de Freud dans la formation des représentations de mots. Ces réflexions freudiennes ont été reprises et développées par des psychanalystes contemporains. Pour eux, le perceptif devient l’organisateur d’un état traumatique de vide de représentation. L’auteur souligne que le perceptif a ce rôle organisateur, non seulement dans des états traumatiques ou dans la vie nocturne, mais apparaît aussi dans les travaux d’artistes comme ceux de S. Hicks et encore dans le silence du quotidien de la cure.

Freud, a child of his time, one of extraordinary discoveries, was interested in philosophy as well as in science. His considerations of the “residue” as the unknowable aspect of the mind led him to differentiate himself from the Kantian perspective and to emphasize the role of perception in the formation of dreams and representation. The word “residue” would not become a concept in his work but was clarified by other terms. Thus, the word Niederschlag, borrowed from chemistry, appears, which was to be translated by a set of words, for instance, “precipitate”. At other times, compound words such as “day residues” (Tagesreste) appear. Their use signals the consideration Freud gives to perception in the formation of word-presentations. These Freudian reflections have been taken up and developed by contemporary psychoanalysts. For them, the perceptual field (le perceptif) becomes the organizer of a traumatic state of an absence of representation. The author stress that the perceptual field has this organizing role, not only in traumatic states or in nocturnal life, but also in the work of artists such as S. Hicks and in the silence of the daily analytic practice.

Freud, hijo de una época rica en descubrimientos, se interesó por la filosofía y las ciencias. Sus consideraciones sobre el “resto” como lo inescrutable en el psiquismo lo llevan a diferenciarse de la claridad kantiana y a hacer hincapié en el papel de la percepción en la formación del sueño y de la representación. La palabra “resto” no se transformará en concepto en su obra sino será precisada en otros términos. Así aparece el Niederschlag, préstamo de la química, que será traducido por un conjunto de palabras como por ejemplo “precipitado”. En otros momentos aparecen palabras compuestas como los “restos diurnos” (Tagesreste). Su uso da cuenta de la consideración de la percepción de Freud en la formación de representaciones de palabras. Las reflexiones freudianas serán retomadas y desarrolladas por psicoanalistas contemporáneos. Para ellos, lo perceptivo se vuelve el organizador de un estado traumático vacío de representación. El autor subraya que lo perceptivo adquiere ese rol organizador, no solo en los estados traumáticos o en la vida nocturna, sino también en los trabajos de artistas como en aquéllos de S. Hicks y aún en el silencio cotidiano de la cura.

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