24 janvier 2012
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Daniel Fleury, « Plaques, stèles et monuments commémoratifs : l’État et la « mémoire de pierre » », Revue historique des armées, ID : 10670/1.bqu9ba
L'archéologie est là pour nous prouver que la « mémoire de pierre » subsiste souvent seule, les autres supports ayant cessé d'exister. Il n'est donc guère étonnant que le souvenir des morts au combat ait pris une forme lapidaire. Toutefois, même si elle plonge ses racines dans l'histoire lointaine, la réalisation de ces édifices en France n'est guère plus que centenaire. C'est qu'elle traduit à la fois la constitution d'une nation et la prise de conscience de l'individu dans cette nation. Cette « mémoire de pierre » émane d'abord d'un mouvement de société, que l’État a davantage accompagné que conduit. Aujourd'hui, un nouveau destin attend vraisemblablement ces monuments, alors que, pour la première fois dans l'histoire contemporaine, la « mémoire directe » des évènements n'apparaît plus portée par ses acteurs.