First-person journalism : “spectators” and “spies” in the Enlightenment City (1709-1799) Un journalisme d'expression personnelle : "spectateurs" et "espions" dans la ville des Lumières (1709-1799) En Fr

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8 décembre 2021

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Hélène Boons, « Un journalisme d'expression personnelle : "spectateurs" et "espions" dans la ville des Lumières (1709-1799) », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.br1rs0


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Résumé En Fr

This work focuses on the numerous French-speaking first-person periodicals called "spectateurs" (spectators) and "espions" (spies) which were published throughout the Eighteenth Century. Their main inspiration were the British periodicals "The Tatler"(1709-1711) and "The Spectator" (1711-1714) by Joseph Addison and Richard Steele in addition to Marivaux’s Spectateur français (1721-1724). Our purpose is to highlight the outstanding unity of these highly original periodicals: they rely on a personal and fictional vision in order to establish an investigative journalism rooted in Parisian places of sociability. Our corpus includes famous authors such as Addison, Steele, Marivaux, Rétif de la Bretonne, but it also focuses on lesser known writers whose strong mediatic activity was often underground (L. Angliviel de la Beaumelle, J. Gautier de Faget, J.-F. de Bastide, Ange Goudar, Pidansat de Mairobert, C. de Peyssonnel, Beffroy de Reigny, J.-V. Delacroix). This work covers a span of ninety years, from the publication of The Tatler in London in 1709 to the end of the French Revolution in 1799: thus, we aim at underlining the developments of French "spectators" and "spies" throughout the Enlightenment era. We believe that those so-called minor periodicals paved the way for the journalism of the centuries to come: they actually established a properly periodical method of investigation which relies on the scopic involvement of their fictional writers.

Cette thèse se focalise sur les périodiques francophones d'expression personnelle publiés tout au long du XVIIIe siècle sous le nom d'"espions" et de "spectateurs". Ils s'inspirent du Tatler et du Spectator britanniques créés par Richard Steele et Joseph Addison en 1709 et 1711 ainsi que du Spectateur français de Marivaux (1721-1724). Il s'agit de mettre au jour l'unité de ce corpus extrêmement original : grâce à l'exercice d'un regard personnel et fictif sur le monde, les feuilles volantes instituent la pratique d'un journalisme d'investigation morale et politique ancré dans les lieux de sociabilité parisiens. Le corpus comprend des auteurs majeurs (Addison, Steele, Marivaux, Rétif de la Bretonne) mais aussi des écrivains moins connus, à l’intense activité médiatique, parfois clandestine (L. Angliviel de la Beaumelle, J. Gautier de Faget, J.-F. de Bastide, Ange Goudar, Pidansat de Mairobert, C. de Peyssonnel, Beffroy de Reigny, J.-V. Delacroix). L'empan chronologique choisi va des débuts de la publication du "Tatler" à Londres en 1709 à la fin de la décennie révolutionnaire en 1799 : cela permet de rendre compte de l'évolution des "spectateurs" et des "espions" au cours du siècle. Ces textes dits "mineurs" furent pionniers pour la pratique journalistique des siècles suivants par leur instauration d'une méthode d'enquête spécifiquement périodique, reposant sur l'activité scopique d’un rédacteur imaginaire.

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