L’impossible gouvernance de la région métropolitaine Aix-Marseille : une réalité territoriale nuancée par la culture ?

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11 avril 2019

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Mathilde Vignau, « L’impossible gouvernance de la région métropolitaine Aix-Marseille : une réalité territoriale nuancée par la culture ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.brf2gz


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Depuis le début des années 1980, les gouvernements français ont défendu une politique décentralisée qui s’est principalement construite en trois temps. En premier lieu, les lois Defferre de 1982 et 1983 - considérées comme le premier acte de la décentralisation qui détermine les prérogatives, les libertés et les compétences des collectivités territoriales. Puis, l’acte II, initié en 2003 par le gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN qui précise l’organisation décentralisée de la République. Enfin, plus récemment, le projet de loi présenté en 2013 par la ministre Marylise LEBRANCHU, considéré comme le troisième acte de décentralisation qui vise à simplifier le « millefeuille territorial » français et à clarifier les compétences des différentes collectivités.Cette troisième étape et plus précisément le volet sur la loi MAPTAM, nous intéresse particulièrement dans le sens où il aboutit à la création effective au 1er janvier 2015, de 10 métropoles de plus de 400 000 habitants . En parallèle, ce texte de loi propose également de créer trois métropoles au statut spécifique : le Grand Paris, le Grand Lyon et la Métropole Aix-Marseille Provence (AMP). Or, la création de la Métropole AMP ne s’est pas faite sans contestations. Pour de nombreux chercheurs le processus métropolitain dans l’aire buco-rhodanienne témoigne avant tout d’une grande fragmentation territoriale. Il est comparé à un « accouchement dans la douleur » qui catalyse les frustrations et les oppositions de nombreux élus. Cependant, malgré la permanence de profondes divisions sur ce territoire polynucléaire, force est de constater que la Métropole AMP devient une réalité territoriale le 1er janvier 2016.Face à un tel contexte, l’ambition de notre communication est d’abord de présenter la construction de la Métropole AMP en montrant – grâce à diverses ressources -, pourquoi la gouvernance métropolitaine du périmètre Aix-Marseille Provence semble si difficile pour ne pas dire impossible.En outre, il s’agit aussi d’expliquer comment l’indéniable défiance des élus locaux concernant le fait métropolitain a pu être partiellement dépassée en mobilisant les secteurs créatifs et culturels dans le cadre de l’année Capitale Européenne de la Culture en 2013. En effet, si la Métropole AMP ne dispose pour l’heure, d’aucune compétence culturelle, nous émettons l’hypothèse selon laquelle les ressources créatives et le champ de la culture pourraient consolider le fait métropolitain entre les différentes communes du périmètre buco-rhodanien. Afin d’étayer cette idée, notre analyse repose sur l’étude approfondie de l’événement culturel Marseille-Provence 2013 qui, au contraire du législateur, est parvenu à fédérer plusieurs communes réfractaires à la Métropole AMP autour d’un projet culturel commun sur un périmètre similaire. Nous convoquerons dans notre propos, plusieurs exemples qui traduisent les succès (nombreux grands événements culturels multi-situés pendant l’événement MP 2013) mais aussi les limites (redondance des grands équipements culturels) d’un renforcement de la Métropole AMP par la culture.

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