From Metaphorical to Literal Door-Openings in Children's Literature… and Back Ouvrir les portes métaphoriques et littérales en littérature jeunesse En Fr

Fiche du document

Date

31 janvier 2023

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/ilcea.16069

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Virginie Iché, « Ouvrir les portes métaphoriques et littérales en littérature jeunesse », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/ilcea.16069


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Children’s literature has famously been described as “windows, offering views of worlds that may be real or imagined, familiar or strange”, and sometimes also “sliding glass doors” that readers have to “walk through in imagination” (Bishop, 1990: ix). In other words, children’s literature is often depicted as being able to metaphorically open doors for their readers, i.e., open up vistas and broaden horizons. In this article, I pay attention to picturebooks with literal door-openings: Haunted House (1979) by Jan Pieńkowski, Jane Walmsley and Tor Lokvig, Knock Knock Who’s There? (1985) by Sally Grindley and Anthony Browne, Shhh! (1991) by Sally Grindley and Peter Utton, Postman Bear (2000) by Julia Donaldson and Axel Scheffler, Doors (2004) by Roxie Munro and What’s Next Door? (2017) by Nicola O’Byrne. I examine the various strategies implemented to get child readers to open (paper) doors—whether by focusing on the book-as-object with its flaps, door-like pages and cut-out pages, or by working on the book-as-discourse with, in particular, the use of direct addresses to the flesh-and-blood reader. I argue that door-openings in picturebooks help child readers achieve three main goals: (1) to become an experienced liseur, to take up Picard’s terminology, who finds pleasure in the page-turning event, (2) to discover how accessible and enjoyable the world of fiction can be and thereby become lu, and (3) to become a lectant, aware, namely, of the key-role of the page break in the economy of the picturebook. Literal door-openings in children’s books thus open up large metaphorical horizons for their child readers, that include emergent literacy, pleasure reading and forms of agency.

La littérature jeunesse est souvent décrite comme autant « de fenêtres ouvrant des perspectives sur des mondes réels ou imaginaires, familiers ou étranges », et parfois aussi comme des « portes de verre coulissantes » que les lecteurs doivent « franchir en imagination » (Bishop, 1990: ix, je traduis). En d’autres termes, la littérature jeunesse est souvent décrite comme pouvant métaphoriquement ouvrir des portes à ses lecteurs, c’est-à-dire ouvrir des perspectives et élargir des horizons. Dans cet article, j’analyse des albums jeunesse où le lecteur est invité à ouvrir littéralement des portes, à savoir : Haunted House (1979) de Jan Pieńkowski, Jane Walmsley et Tor Lokvig, Knock Knock Who’s There? (1985) de Sally Grindley et Anthony Browne, Shhh! (1991) de Sally Grindley et Peter Utton, Postman Bear (2000) de Julia Donaldson et Axel Scheffler, Doors (2004) de Roxie Munro et What’s Next Door? (2017) de Nicola O’Byrne. J’examine les différentes stratégies mises en œuvre pour amener les enfants lecteurs à ouvrir des portes (de papier) — que ce soit en se concentrant sur le livre-objet avec ses rabats, ses pages en forme de porte et ses pages découpées, ou en travaillant sur le livre-discours avec, notamment, l’utilisation d’adresses directes à l’enfant en chair et en os. Je soutiens que représenter des ouvertures de portes dans des albums jeunesse permet d’aider les enfants lecteurs à atteindre trois objectifs principaux : (1) devenir « liseur » expérimenté, selon la terminologie de Picard, qui trouve du plaisir à tourner les pages d’un livre, (2) découvrir que le monde de la fiction peut être accessible et agréable et devenir ainsi « lu », et (3) devenir « lectant », conscient, notamment, du rôle clé conféré à l’événement que constitue le fait de tourner la page dans l’économie des albums jeunesse. Les ouvertures littérales de portes dans les albums jeunesse ouvrent ainsi de larges horizons métaphoriques aux enfants lecteurs, qui incluent la littératie émergente, la lecture plaisir et des formes d’agentivité.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en