2013
Anny Crunelle Vanrigh, « Peripatetic Arden: The Spectral Geographies of Arden of Faversham », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.bsl7mx
La mobilité dans l’échelle socio-économique induite par la dissolution des monastères se traduit dans Arden of Faversham par la mobilité dans l’espace. Arden et ses poursuivants sillonnent les routes du Kent, selon un itinéraire circulaire proche de celui qui, pour Derrida, définit le récit économique, proposant en parallèle un relevé topographique du Kent, à la manière des cartographes qui dressaient pour les nouveaux propriétaires terriens les plans des domaines achetés à la couronne. Cependant la pérégrination d’Arden entre Faversham et Londres, entre une abbaye et une cathédrale, sur la route empruntée autrefois par les pèlerins qui se rendaient à Canterbury, montre que la circularité du récit économique ne parvient pas à s’inscrire ailleurs que dans le pas du pèlerin, dont il suit les traces sans jamais pouvoir, telle l’empreinte du corps d’Arden, les effacer jamais.