“Father, excuse my longwindedness”. Popular reflexivity and forms of belief Monseñor, disculpe la longitud de lo dicho" "Monseigneur. Excusez la longueur des dis". Réflexivité populaire et formes du croire En Es Fr

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2021

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Laetitia Overney et al., « "Monseigneur. Excusez la longueur des dis". Réflexivité populaire et formes du croire », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.7202/1097754ar


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Résumé En Fr

Since Johnny Hallyday’s funeral at La Madeleine, with great effort, Denise—a woman from a mining village in Pas de Calais—writes some 30 letters to the priest who officiated during the ceremony. Through a difficult setting down of words, unfinished sentences, with the help of “Johnny’s words,” she ventures to write about her daily life. Her husband died a few months later, and her ardour redoubled. In this double widowhood, we can recognize a genuine reflexive exercise “on oneself” where the border between “the known and the raw” is constantly shifting. Life maxims clipped from newspapers allow her to plant “thoughts” in her daily habits as they are combined in very banal fashion with religious notations. There is a succession of affect and emotion, shame and pride. Our attention to this correspondence enables us to carry out a sociology of the forms of popular reflexivity that arise in these discreet moments, these intimate behaviours that circulate without warning.

Depuis les obsèques de Johnny Hallyday à La Madeleine, avec mille efforts, Denise — fille des corons du Pas de Calais — écrit une trentaine de lettres au curé qui a officié durant la cérémonie. Par un tracé de mots malaisé, des phrases inachevées, à l’aide des « paroles de Johnny », elle s’aventure à écrire son quotidien. Son mari meurt quelques mois après ; sa fougue redouble alors d’expression. Dans ce double veuvage, on peut y reconnaître un véritable exercice réflexif « sur soi » où la frontière entre « le su et le cru » se déplace constamment. Des maximes de vie découpées dans la presse lui permettent de planter « des pensées » dans ses habitudes quotidiennes et se mêlent très banalement aux marques religieuses. Affects et émotions, hontes et fiertés se succèdent. Notre attention envers cette correspondance répond au projet de mener une sociologie des formes de réflexivité populaire qui surgissent dans ces moments discrets, ces conduites intimes qui circulent sans crier gare.

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