L’enquête test Étude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi) 2.0 : enseignements d’une collecte multimode téléphone/Internet avec et sans incitations financières

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22 mars 2023

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Milan Bouchet-Valat et al., « L’enquête test Étude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi) 2.0 : enseignements d’une collecte multimode téléphone/Internet avec et sans incitations financières », Archined : l'archive ouverte de l'INED, ID : 10670/1.bud7j0


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Le Generations and Gender Programme (GGP) est une infrastructure de recherche transnationale qui vise à comprendre les dynamiques familiales et les parcours de vie des individus en réalisant des enquêtes longitudinales. Dans le passé, les questionnaires ont été posés principalement en face-à-face, notamment en France pour les trois vagues de l’Étude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi) menées en 2005, 2008 et 2011 conjointement par l’Ined et l’Insee. Le nouveau cycle international d’enquêtes GGP-II, en cours dans une vingtaine de pays, prévoit une collecte au moins partiellement sur Internet. Pour améliorer le taux de réponse, habituellement peu élevé avec ce mode de collecte, plusieurs pays se sont posé la question de recourir à des incitations financières, en plus d’un mode de collecte complémentaire (face-à-face ou téléphone). Le volet français du programme, Erfi 2, est conçu par l’Ined, peu familier de telles pratiques. L’Ined a mené de novembre 2021 à février 2022 un test, dénommé Erfi 2.0, afin d’évaluer neuf scénarios différents reposant sur une déclinaison de protocoles de collecte multimode combinant Internet (CAWI) et téléphone (CATI) mais aussi de recours aux incitations financières (inconditionnelles de 5€ avant l’entretien, conditionnelles de 10€/15€ après, ou les deux combinées). Le test a porté sur 3199 personnes tirées dans la base de Sondage Fidéli (Fichier démographique d’origine fiscale sur les logements et les personnes). Les incitations financières augmentent le taux de réponse en CAWI-CATI mais pas en CATI-CAWI. Le taux de réponse varie de 14 % en CAWI seul à 34 % en CATI-CAWI sans incitations financières ou avec incitations combinées, et 35 % en CAWI-CATI avec incitations combinées. Comme attendu, le taux d’abandon est plus élevé en CAWI qu’en CATI, où il est presque nul. Les questionnaires CAWI présentent aussi plus de non-réponses partielles et plus de réponses systématiques (straightlining), mais aussi des réponses plus diversifiées, ce qui pourrait indiquer un moindre biais de désirabilité sociale. De manière contre-intuitive, le protocole CATI-CAWI ne s’avère pas plus coûteux que le protocole CAWI-CATI avec incitations financières combinées. En effet, même si des économies sont réalisées grâce au plus grand nombre de questionnaires remplis en CAWI, le faible taux de réponse oblige à distribuer massivement des incitations inconditionnelles (échantillon sollicité de plus grande taille). Ces résultats doivent être interprétés avec précaution du fait de plusieurs problèmes rencontrés par le prestataire de collecte dans l’envoi des relances et l’accès au questionnaire CAWI.

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