Troubadours et analyses factorielles : approches statistiques à la représentation de l'auteur dans les chansonniers occitans A, I et K.

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11 juin 2009

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Jean-Baptiste Camps, « Troubadours et analyses factorielles : approches statistiques à la représentation de l'auteur dans les chansonniers occitans A, I et K. », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.bw4tun


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[début du texte] Parmi les chansonniers datant des XIIIe et XIVe siècles qui nous sont parvenus, neuf sont dotés de miniatures, à des degrés variables. Joseph Anglade, probablement un des premiers à s'y intéresser, en recensait déjà 7, dans un article daté de 1924. Cet article se voulait une étude préparatoire à une monographie, l'Iconographie des Troubadours, qui n'a jamais, semble-t-il, vu le jour. Depuis, le sujet des miniatures des chansonniers occitans est longtemps resté en friche. Du moins jusqu'au renouveau de l'étude des chansonniers dans les années 1980, au cours desquelles de nombreux philologues tels que Maria-Luisa Meneghetti, Angelica Rieger et Geneviève Brunel-Lobrichon se sont penchés sur le sujet. Plus récemment, l'étude de ce sujet a pris son envol, avec la parution assurée par Françoise Vielliard et Jean-Loup Lemaître de la série des Portraits de Troubadours, qui permet enfin un accès aisé à ce corpus, ainsi qu'avec les études d'historiens de l'art comme Giordana Mariani Canova. Les miniatures contenues dans ces chansonniers sont de deux types : initiales historiées (AIK et N) et miniatures indépendantes de l'initiale (M et H), auxquelles s'ajoutent les dessins marginaux, ajouts plus tardifs présents dans le chansonnier N et qui forment ce que Rieger qualifie de " bande-dessinée ". Le corpus est loin d'être homogène, et les miniatures des différents chansonniers répondent à des projets différents. De nombreux critères permettent de les différencier, notamment du point de vue des rapports qu'entretient l'image avec le texte et avec le contexte général du manuscrit. Tout d'abord, six de ces chansonniers sont vénètes (ou de modèle vénète pour M), tandis que trois sont originaires du Languedoc. Les chansonniers languedociens, plus tardifs, possèdent un programme iconographique qui, quoique non dénué de liens avec le texte, " appare molto meno nitido " que celui des chansonniers vénètes, et mêle des représentations humaines à des représentations végétales et animales, réalistes ou fantastiques. Qui plus est, ils n'associent pas les miniatures aux vidas qui sont soit contenues dans des sections à part, soit absentes. Les chansonniers vénètes, quant à eux, sont les seuls chez lesquels on rencontre l'association entre des miniatures qui se rapprochent le plus de ce que nous pourrions qualifier de portraits, et des vidas, les deux étant placés en tête de section en introduction aux textes de chaque troubadour.

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