Connaître, documenter et protéger le patrimoine archéologique insulaire : l’exemple de Belle-Île-en-Mer (Morbihan)

Résumé Fr En

Le patrimoine archéologique insulaire (et littoral) est soumis à de nombreuses menaces, parmi lesquelles on peut compter le recul du trait de côte suite au réchauffement climatique, le développement des structures touristiques mais aussi le boom des résidences secondaires, fortement consommatrices en terres et donc de leurs sous-sols riches en vestiges du passé. L’exemple de Belle-Île-en-Mer est en cela édifiant. Or, la plus grande des îles bretonnes est paradoxalement la plus méconnue pour son archéologie, pourtant indéniablement riche et capitale à documenter en raison de la position stratégique de ce territoire. Comment connaître, documenter et protéger le patrimoine archéologique bellilois ? Cet article se propose de revenir sur les conditions d’émergence d’une recherche archéologique à Belle-Île-en-Mer ( connaître), les premiers résultats des recherches en cours ( documenter) et les mesures d’ores et déjà prises pour protéger le patrimoine ( protéger).

The island’s archaeological heritage is subject to many threats, including the retreat of the coastline due to global warming, the development of tourist structures, but also the boom in second homes, which consume a lot of land and therefore their subsoil rich in vestiges of the past. The example of Belle-Île-en-Mer is edifying in this respect: the largest of the Breton islands is paradoxically the most unknown for its archaeology, yet undeniably rich and capital to be documented due to the strategic position of this territory. How to know, document and protect the archaeological heritage of the Bellilois? This article will therefore review the conditions for the emergence of archaeological research at Belle-Île-en-Mer ( to know), the initial results of current research ( to document) and the measures already taken to protect the heritage ( to protect).