Sortir l’histoire de son berceau judiciaire : Référentialité, vérifiabilité, réplicabilité de l’enquête historienne ?

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2022

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L’éventualité d’une destruction, par des sociologues ou des ethnologues, de leurs carnets d’enquête pour les soustraire à tout risque de perquisition et ainsi garantir l’anonymat des enquêté·es soulève pour l’historien·ne la question de la vérifiabilité des énoncés, qu’est censé assurer le recours systématique aux notes (infrapaginales ou de fin). Mais plutôt que de voir dans les procédures d’anonymisation, courantes en sciences sociales, une fragilisation de la vérifiabilité et une entrave à la réplicabilité des enquêtes, la confrontation de l’historien·ne à de telles procédures conduit à reconsidérer le lien génétique qui s’est établi entre la science historique et la vérité, à l’écart des autres sciences et à des fins idéologiques.

The potential destruction by sociologists and ethnologists of their research notes in order to remove any risk of their being requisitioned, thereby protecting the anonymity of interviewees, raises for historians the question of the verifiability of the findings, which is supposed to rest on systematic referencing to notes (either as footnotes or end notes). But instead of considering the current anonymization procedures used in the social sciences as a weakening of verifiability and an obstacle to the replicability of investigations, the confrontation between the historian and such procedures leads to a reconsideration of the genetic link that has established itself between historical science and the truth, separate from other sciences and for ideological ends.

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