Des lettres-notes du roi David-Schumann aux pures notes de l'innere Stimme

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2013

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Brigitte Lalvée, « Des lettres-notes du roi David-Schumann aux pures notes de l'innere Stimme », Insistance, ID : 10670/1.by72nr


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Le Carnaval de Schumann, œuvre princeps, met en scène la dualité psychique du compositeur, sous les noms d’Eusebius et Florestan, dualité que vient subsumer d’une part l’identification glorieuse au roi musicien David, d’autre part une écriture musicale reposant sur le jeu croisé des lettres et des notes, que rend possible la notation allemande. Au centre de la partition en atteste le rébus des sphinx, qui, renvoyant à l’énigme œdipienne, délivre la clé musicale et autobiographique de l’œuvre (choix de Chiarina-Clara Wieck, contre celui de la fiancée précédente, choix du destin musical en tant qu’il se noue au premier). Par ce passage œdipien qu’il se fraie, par cette métaphore paternelle qu’il se forge, le Carnaval amorce alors une autre métaphore plus puissante, qui permettra, après une œuvre pianistique considérable indissolublement liée aux dix années de combat pour l’union avec Clara, l’avènement de la voix féminine, de la musique pure déliée de la lettre et de toute vocation programmatique – l’émergence aussi, à ses risques et périls, des voix intérieures du musicien, qui finiront par le hanter. Cette métaphore alors, par son échec final – l’attrait des eaux mortelles du Rhin plus fort que l’amour de et pour Clara – révélera la faillibilité de la précédente. Elle n’est autre que la métaphore de l’amour.

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