Un habitant de la rue Edmond Audran raconte l'inondation de son logement survenue à Arles en décembre 2003

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Crue du Rhône et inondation à Arles, décembre 2003 : témoignages de sinistrés

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Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. , Consultable sur autorisation



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Jean-Marc Mariottini et al., « Un habitant de la rue Edmond Audran raconte l'inondation de son logement survenue à Arles en décembre 2003 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.bylaao


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L'informateur, locataire d'une maison à étage dans le quartier Monplaisir, a été inondé le jeudi 4 décembre 2003. Il a été prévenu que l'eau arrivait par sa cousine qui vivait dans le quartier Trébon. Les membres des forces de l'ordre qu'il a rencontré l'ont rassuré quant à la quantité d'eau qu'il y aurait : seulement quelques centimètres. Il a eu en réalité 1m10 dans sa maison, et 1m60 dans la rue. Une fois rentré chez lui, l'informateur a expliqué la situation à ses enfants et ils ont décidé, par précaution, de monter quelques affaires du rez-de-chaussée à l'étage. Ils ont mis à l'abri les appareils électriques puis toutes les affaires visibles. Après avoir mis à l'abri un maximum de choses et le courant ayant été coupé, l'informateur et ses enfants ont décidé de quitter leur maison pour se réfugier chez des amis en centre-ville. Ils sont partis à pieds car leur voiture était déjà noyée. Dans la rue, l'eau leur arrivait à hauteur d'aisselle. L'informateur est retourné chez lui deux jours plus tard en bateau, avec des amis. Ils ont récupéré les chats de leurs amis du quartier ainsi que la chatte de l'informateur, qu'il avait installé à l'étage. Pour accéder aux zones inondées, l'informateur à du se procurer un laissez-passer en mairie. Ils sont revenus plusieurs fois ensuite pour récupérer des affaires comme le linge. Le premier soir dans leur famille d'accueil, ils étaient trois familles d'inondés, ce qui fait 15 personnes en tout. Les soirs suivants, ils se sont répartis entre deux familles. L'informateur a acheté tous les jours le journal La-Provence. Il en faisait des photocopies pour les cinq familles afin que les enfants se fassent un dossier sur l'inondation pour l'école. L'eau est restée huit jours dans la maison et le quartier de l'informateur. Un mur construit au bout de sa rue a du être détruit car il bloquait l'évacuation de l'eau. Ce qui a été le plus rebutant pour l'informateur lorsque l'eau n'était plus là, était la boue et l'odeur qui s'en dégageait. Il a également été très déçu par les objets qu'il n'avait pas sauvés, notamment une grande collection de bandes dessinées. L'informateur a été aidé par des amis pour nettoyer sa maison et par les pompiers pour nettoyer son garage. Lui et ses enfants se sont réinstallés dans leur maison en janvier 2004, mais les travaux de rénovation ont été terminé en août de la même année. Ils ont repris une vie normale en novembre 2004. L'informateur est installé dans cette maison depuis 1991. Il ne savait pas particulièrement que son quartier était en zone inondable Pour lui, l'inondation est du à une défaillance autant technique qu'humaine. L'informateur pense que le Rhône est mal entretenu, mais il y a des endroits qui sont des lieux de promenades pour lui et sa famille. Il est déjà allé voir le Rhône en crue depuis le quartier de la Roquette et la place Lamartine. Il a remarqué le silence qui régnait pendant l'inondation, les bruits étant étouffés par l'eau. L'informateur et sa famille ont passé Noël avec les familles d'accueil et inondées avec lesquelles ils avaient passé la semaine d'inondation.

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