2020
Cairn
Yann Wehrling, « Stopperons-nous la dégradation de la nature au niveau mondial ? », Annales des Mines - Responsabilité et environnement, ID : 10670/1.bzrcft
La crise sanitaire que nous venons de traverser a singulièrement bousculé l’agenda diplomatique. Pour l’environnement, tous les signaux sont au rouge. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, et dans son giron, celle des températures moyennes. Les écosystèmes, tels que les forêts tropicales ou les océans, continuent de se dégrader à une vitesse vertigineuse. Dans le même temps, le lendemain de la crise sanitaire pourra prendre deux chemins différents : celui d’une mise entre parenthèses, voire d’une aggravation des atteintes à l’environnement du fait de plans de relance aveugles, ou celui d’une accélération de la transition écologique à la lumière des dernières données scientifiques dont nous disposons. La France et l’Union européenne, ainsi que de nombreux autres États partout dans le monde, mais aussi des acteurs économiques et non étatiques, veulent prendre ce second chemin. Les mois qui viennent, jalonnés de nombreux rendez-vous, seront cruciaux pour ne pas seulement se contenter de nouveaux engagements, mais aussi et surtout, passer à l’action.