2007
Cairn
Julien Schuh, « Les dîners de la Plume », Romantisme, ID : 10670/1.bzt0lf
Les banquets organisés par la revue de Léon Deschamps, La Plume, entre 1892 et 1905, furent plus que de simples exemples de convivialité littéraire. Leur fonction sociale se doublait d’une fonction de représentation esthétique : en liant entre elles les généra~tions parnassiennes et symbolistes, il s’agissait de construire un certain espace littéraire, d’affirmer des filiations symboliques, de mettre en place les conditions de réception des œuvres des auteurs qui y participaient. La scénographie des banquets, leur retentissement dans la presse, les modèles de la Cène ou de l’Olympe qu’ils convoquaient participaient à l’affirmation de l’unité des littérateurs, et proposaient de nouveaux canons littéraires.