La nouvelle route du littoral (Ile de La Réunion – Océan indien)

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2012

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Nicolas Morbé et al., « La nouvelle route du littoral (Ile de La Réunion – Océan indien) », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.bzzzv2


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Résumé Fr

Depuis sa présentation dans le cadre du colloque de la SHF fin 2007, le projet de nouvelle liaison maritime a considérablement évolué. Au plan institutionnel, il est désormais sous la responsabilité pleine et entière de la Région Région, collectivité à laquelle ont été transférées les Routes Nationales de l’Ile. A l’issue des études d’avant-projet sommaire qui étaient alors en cours, les solutions comportant une section en tunnel ont été mises à l’écart et le projet est donc désormais intégralement maritime. Les ouvrages sont maintenant au départ conçus pour permettre l’accueil d’une route à 2x2 voies et un futur transport collectif en site propre (élargissement de la plateforme uniquement routière). L’avant-projet sommaire, approuvé par la Région Réunion le 5 juillet 2011, se compose ainsi d’environ 5 km de viaduc et de 7 km de digues en mer. Les études de conception ont été engagées en septembre 2011 confiées au groupe EGIS, maître d’oeuvre de l’opération. Celui a livré l’Avant-Projet fin 2011 et le projet mi 2012. Pour le Maître d’Ouvrage l’objectif est de démarrer les travaux fin 2013 pour une mise en service de l’ouvrage dans son intégralité entre 2018 et 2020. Ce projet a été estimé à 1.660 M€. Dans le cadre du protocole conclu entre le Gouvernement et la Région Réunion le 14 octobre 2010, des participations importantes de l’Etat et de l’Union Européenne sont attendues. La digue de la Nouvelle Route du Littoral sera l’un des ouvrages de génie civil les plus importants jamais conçus dans le monde. Elle présente des caractéristiques dimensionnelles hors du commun et doit être réalisée dans un site très exposé aux houles cycloniques extrêmes. Il s’agit d’une digue à talus, surmontée par un mur chasse mer en BA. Sa conception passe par des études sur maquettes 2D et 3D dans un laboratoire hydraulique (Egis a choisi le laboratoire DHI au Danemark). Ces études permettent d’optimiser les options calées par Egis et de vérifier les performances de l’ouvrage vis-à-vis des franchissements d’eaux et des stabilités à long terme. Les essais de laboratoire éclairent le concepteur pour des hypothèses à considérer en matière d’efforts sur les structures (piles de viaduc, murs, carapace…). Parallèlement aux études de laboratoire, des modélisations numériques sont faites pour calculer la propagation des houles du large vers le site, afin d’apprécier les impacts sur la courantologie, la sédimentologie et la qualité de l’eau. Plongé dans plus de 10 m de profondeur d’eau, le viaduc sera le plus grand pont en mer de France. Le tablier du viaduc, comme la digue, doit porter 2 fois 3 voies et doit être adaptable à l’évolution future des modes de transport collectifs (y compris en TCSP guidé rail ) . Sa largeur a été optimisée à 29 m et autorise une structure en mono-caisson, soit à hauteur variable, soit à hauteur constante. Dans sa gamme de portée (100 à 120 m), le tablier est en béton précontraint construit par encorbellement successif. Ce type de structure nécessite des calculs aux éléments finis pour déterminer les formes et les dispositions constructives justes nécessaires. Aucune traction n’est autorisée sous sollicitations fréquentes, tant longitudinalement que transversalement. Les fondations et les appuis sont conçus pour assurer une stabilité garantie dans le temps et sous chocs de bateaux jusqu’à 300 tonneaux. Des moyens maritimes, avec grues de 2 000 tonnes, seront nécessaires pour mettre en place des pièces préfabriquées au sol et transportées sur site. D’une façon générale, la conception est orientée vers la simplicité afin de faciliter les préfabrications et l’industrialisation des processus constructifs. Il s’agira d’obtenir des structures fiables, éprouvées et durables. En matière de béton, les formules seront appropriées pour un site maritime très agressif (classe d’environnement Xs). Enfin, la conception (ingénierie concourante) s’accompagne d’une véritable démarche d’éco-conception, très respectueuse de l’environnement naturel du site, du sol support en fond d’océan et du milieu aquatique. Des éco-récifs seront disposés pour permettre un développement écologique durable dans toute la zone du projet. La digue et le viaduc sont conçus pour durer cent ans…

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