2003
Cairn
Hélène Włodarczyk, « Gombrowicz et les signes ou la sémiotique comme méthode littéraire », Revue de littérature comparée, ID : 10670/1.c05606...
En 1967, Witold Gombrowicz affirmait dans une revue française : « J’étais structuraliste avant tout le monde » ( La Quinzaine littéraire, 1, V). C’est par la création et la manipulation de signes (métasignes superposés aux mots de la langue) que Gombrowicz crée son propre univers, son cosmos grotesque fait de « petites cochonneries », car l’essentiel est dans la forme non dans la sub-stance, dans les relations non dans les êtres. Mais contemporain intellectuel de Wittgenstein, il dépasse le structuralisme saussurien, car pour lui, la signification n’est pas seulement un rapport entre signifiant et signifié mais dépend avant tout de l’usage des signes et donc aussi des utilisateurs. Cette sémiotique interactive fait la force des œuvres de Gombrowicz (ce que nous tentons de montrer sur quelques exemples de ses romans).