L'humeur révolutionnaire

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Date

2024

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NRF Essais

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Résumé 0

Les ouvrages sur la Révolution française sont innombrables. Tous, ou presque, partent de juillet 1789 pour choisir dans les décennies précédentes les événements qui peu ou prou conduisirent à la prise de la Bastille. Robert Darnton, à l’inverse, arrive à juillet 1789 en partant de la multitude d’agitations, de troubles, d’insurrections qui parcoururent le royaume, et Paris tout particulièrement. Pourquoi aucun de ces moments ne donna-t-il lieu à l’équivalent de la prise de la Bastille ?Darnton, à travers le système d’information si particulier au petit peuple du XVIIIe siècle — rumeurs, nouvelles orales ou à la main, épigrammes et chansons pornographiques contre la Cour, gazettes venues de l’étranger ou tracts parisiens —, reconstitue les cycles de violence du XVIIIe siècle: ce qu’il appelle l’humeur révolutionnaire. C’est-à-dire, entre autres éléments, la haine du despotisme — tout abus de pouvoir perçu comme tel, qu’il s’agisse des restrictions imposées par les corporations au commerce, de l’autorité exercée par la faculté de Médecine de Paris sur les médecins ou encore de l’emprise de l’Académie française sur la littérature — ; la résistance face à l’inégalité devant l’impôt ; l’amour de la liberté, soit le droit commun d’agir et parler librement sans craindre les espions de la police ni les lettres de cachet, de lire des journaux indépendants non soumis à la censure, et d’obéir à des lois déterminées par les citoyens et non proclamées par Versailles ; l’engagement envers la nation, comme citoyens et non plus comme sujets, devant l’impéritie militaire de la monarchie ; la foi dans les pouvoirs de la raison et des Lumières. Tout cumula en juillet 1789. D’où, en conclusion, la question posée par Darnton: qu’est-ce que 1789 a eu de révolutionnaire ?Sommaire : Pages de début (p. 4-11)| Introduction. Naissance d’une société de l’information et d’une conscience collective (p. 13-25)| Chapitre I. La guerre et la paix (p. 29-36)| Chapitre II. Sur ordre du roi, un prince est enlevé (p. 37-44)| Chapitre III. Des chansons font tomber le gouvernement (p. 45-52)| Chapitre IV. Des saints sont envoyés en enfer (p. 53-66)| Chapitre V. Le peuple s’empare de la ville (p. 67-71)| Chapitre VI. L’évasion fiscale (p. 72-78)| Chapitre VII. Tentative d’interdiction d’une cartographie du monde de la connaissance (p. 79-90)| Chapitre VIII. Mauvais temps pour la paix (p. 93-97)| Chapitre IX. Une grande idée tuée dans l’œuf (p. 98-106)| Chapitre X. C’en est fini des jésuites (p. 107-117)| Chapitre XI. Rousseau fait couler des torrents de larmes (p. 118-126)| Chapitre XII. Voltaire tient le haut du pavé en morale (p. 127-137)| Chapitre XIII. D’une maîtresse royale à l’autre (p. 138-146)| Chapitre XIV. Entre Marie-Antoinette, exit Choiseul (p. 149-157)| Chapitre XV. Un coup d’État (p. 158-176)| Chapitre XVI. Beaumarchais ou le pouvoir du rire (p. 177-185)| Chapitre XVII. Le roi est mort, vive Maurepas ! (p. 186-196)| Chapitre XVIII. La guerre des farines (p. 197-205)| Chapitre XIX. Le secret du roi est révélé (p. 209-216)| Chapitre XX. Le goût de la victoire (p. 217-220)| Chapitre XXI. Qu’est-ce qu’un Américain ? (p. 221-234)| Chapitre XXII. À la conquête de l’air (p. 235-244)| Chapitre XXIII. L’homme peut vaincre toute maladie (p. 245-255)| Chapitre XXIV. Tout finit-il vraiment par des chansons ? (p. 256-265)| Chapitre XXV. Les sombres secrets du despotisme (p. 266-273)| Chapitre XXVI. Le cardinal avait-il cherché à cocufier le roi ? (p. 274-291)| Chapitre XXVII. Les pauvres marchent sur Versailles (p. 292-296)| Chapitre XXVIII. La fureur de l’agiotage (p. 299-312)| Chapitre XXIX. Despotisme et lit conjugal (p. 313-326)| Chapitre XXX. Le refus des notables (p. 327-339)| Chapitre XXXI. Un ministre s’enfuit (p. 340-348)| Chapitre XXXII. Le Parlement entre dans le jeu politique (p. 349-360)| Chapitre XXXIII. Nouveau coup d’État, vieux scénario (p. 363-373)| Chapitre XXXIV. Le clergé demeure exempté (p. 374-377)| Chapitre XXXV. Les provinces s’embrasent (p. 378-385)| Chapitre XXXVI. Des baïonnettes dans la rue (p. 386-393)| Chapitre XXXVII. Des grêlons gros comme le poing (p. 394-396)| Chapitre XXXVIII. Au feu les ministres (p. 397-402)| Chapitre XXXIX. Necker à la rescousse (p. 403-407)| Chapitre XL. Un hiver des plus cruels (p. 408-410)| Chapitre XLI. La nation rassemblée (p. 413-419)| Chapitre XLII. Pamphlets et bruits publics (p. 420-430)| Chapitre XLIII. Le peuple vote (p. 431-442)| Chapitre XLIV. Paris explose (p. 443-448)| Chapitre XLV. La nation s’empare de la souveraineté (p. 449-457)| Chapitre XLVI. La prise de la Bastille (p. 458-470)| Conclusion (p. 471-483)| Épilogue (p. 485-498)| Note bibliographique et remerciements (p. 501-506)| Notes (p. 507-557)| Index des noms (p. 559-577)| Pages de fin (p. 579-582).

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