Wunderbare Kombinationen. Figurabilité des guerres du Golfe chez Gerhard Richter et Werner Herzog

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14 juillet 2022

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Guerre

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Denis BERTRAND et al., « Wunderbare Kombinationen. Figurabilité des guerres du Golfe chez Gerhard Richter et Werner Herzog », Revue Actes Sémiotiques, ID : 10.25965/as.7770


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La première et la deuxième guerre du Golfe font partie des interventions militaires « préventives » typiques de l’État d’exception, qui trouvent leur légitimité dans la perception partagée d’une menace et d’un risque imminents. À dix ans d’intervalle, Gerhard Richter et Werner Herzog se confrontent à ces événements. Le premier avec le livre War Cut (2003), dans lequel il assemble des extraits de journaux sur la guerre et des détails d’une de ses peintures abstraites ; le second avec le film Leçons de ténèbres (Lektionen in Finsternis 1992), dans lequel il explore le paysage du Koweït dévasté par des puits de pétrole en feu, mais accompagne les images d’un texte apocalyptique qui ne fait aucune référence explicite au conflit. L’article discute et réfute les accusations d’« esthétisation de la guerre » portées par certains critiques à l’encontre de ces œuvres et montre comment elles témoignent au contraire d’aspects spécifiques de ces conflits. En particulier, à travers une focalisation sur l’émergence de la figurativité ou sur son érosion, elles réfléchissent aux stratégies médiatiques de production du risque, ou à l’impact traumatique du conflit sur la population civile.

The first and second Gulf Wars are “preventive” military interventions typical of the state of exception, which find their legitimacy in the shared perception of an imminent threat and risk. Ten years apart, Gerhard Richter and Werner Herzog have grappled with these events. The former with the book War Cut (2003), in which he assembles newspaper excerpts about the war and details from one of his abstract paintings; the latter with the film Lessons of Darkness (Lektionen in Finsternis 1992), in which he explores the landscape of Kuwait devastated by burning oil wells, but accompanies the images with an apocalyptic text that makes no explicit reference to the conflict. The article discusses and refutes the accusations of “anesthetization of war” made by some critics to these works and shows how, on the contrary, they testify to specific aspects of these conflicts. In particular, by focusing on the emergence of figurativity or its erosion, they reflect on how the media discourse participated in the production of risk and on the traumatic impact of the conflict on civilians.

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