1981
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Claude Perrot, « Traditions orales et archéologie : une migration anyi (Côte d’ivoire) », Publications de la Société française d'histoire des outre-mers (documents), ID : 10670/1.c202a0...
Malgré la rareté, pour ne pas dire l’inexistence des sources écrites d’une part et, d’autre part, le nuage d’obscurités qui entoure nombre de récits d’origine, il n’est pas impossible de reconstituer dans ses grands traits l’histoire de la migration au terme de laquelle les Anyi-Ndenye s’implantèrent dans la région qu’ils occupent aujourd’hui, au Sud-Est de la Côte-d’Ivoire. En contradiction avec la vision classique des migrations africaines, linéaire et monolithique, elle semble être le fait d’éléments ethniques disparates, réunis par les vicissitudes de l’histoire, hétérogénéité dont rend compte la structure sociale actuelle. Les récits recueillis renseignent non seulement sur les circonstances et les caractères de la migration, mais aussi, indirectement, sur l’idéologie politique (hiérarchie entre les groupes, symboles d’allégeance...) et sur les modes de mémorisation du passé et leur place dans le présent (proverbes, toponymes, objets d’histoire...). Les repérages archéologiques effectués sur le site de Konvi Ande, indiqué par les traditionnistes comme principal lieu d’étape, convergent dans une large mesure avec les informations provenant des récits. En contradiction avec la vision classique des migrations africaines, linéaire et monolithique, elle semble être le fait d’éléments ethniques disparates, réunis par les vicissitudes de l’histoire, hétérogénéité dont rend compte la structure sociale actuelle. Les récits recueillis renseignent non seulement sur les circonstances et les caractères de la migration, mais aussi, indirectement, sur l’idéologie politique (hiérarchie entre les groupes, symboles d’allégeance...) et sur les modes de mémo¬ risation du passé et leur place dans le présent (proverbes, toponymes, objets d’histoire...). Les repérages archéologiques effectués sur le site de Konvi Ande, indiqué par les traditionnistes comme principal lieu d’étape, convergent dans une large mesure avec les informations provenant des récits.