Troubles dans le travail : Sociologie d'une catégorie de pensée

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2021

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Marie-Anne Dujarier, « Troubles dans le travail : Sociologie d'une catégorie de pensée », Hors collection, ID : 10670/1.c2514f...


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Que faisons-nous au monde ? Au centre de cette interrogation anxieuse, aux dimensions écologiques, sociales et existentielles, trône «le travail». Pilier de notre société, il est dans toutes les bouches, que ce soit pour en vanter la valeur ou le conspuer, souhaiter son extension, sa transformation ou sa disparition. Dans ces débats passionnés, nous peinons cependant à nous accorder sur ce qu’il désigne. Par exemple, peut-on dire qu’une aidante familiale, un stagiaire, un youtubeur, une bénévole, un chien d’aveugle, un manager placardisé, un algorithme, un inconscient, une somme d’argent ou encore une vache laitière «travaillent» ? Ce livre offre de regarder «le travail» en tant que catégorie de la pensée et de la pratique, historiquement construite. En dix siècles, le mot a pris trois significations principales dans les usages ordinaires, scientifiques et institutionnels. Il a servi à désigner la peine que l’on se donne pour produire des choses utiles, dans le cadre d’un emploi dont on peut vivre. Or la société actuelle regorge de pratiques qui désarticulent l’activité, la production utile et l’emploi rémunéré. Le trouble est donc jeté sur la catégorie de pensée «travail», mettant en question la valeur qui lui est accolée et les institutions qui portent son nom. Cet ouvrage documenté ébranle les évidences et pointe les juteuses équivoques sur le sens du mot «travail». Il propose de le déplier afin d’équiper plus finement la pensée et l’action.Sommaire : Pages de début (p. 3-8)| Une catégorie de la pensée et de la pratique (p. 9-27)| Présentation (p. 29)| Chapitre 1. S’équiper pour faire une sociologie des catégories de pensée (p. 31-49)| Chapitre 2. Lorsque le « travail » n’existait pas (p. 51-61)| Chapitre 3. Le labeur au Moyen Âge : une nécessité vertueuse (p. 63-69)| Chapitre 4. Le « travail » du capitalisme marchand et colonial (XIVe-XVIIIe siècle) (p. 71-87)| Chapitre 5. Le « travail » du capitalisme industriel salarial (1789-1945) (p. 89-128)| Chapitre 6. Le « travail » de la société de consommation fordiste (1946-1990) (p. 129-152)| Chapitre 7. Le capitalisme néolibéral depuis les années 1990 (p. 153-189)| Chapitre 8. Une catégorie de pensée problématique (p. 191-205)| Présentation (p. 207-208)| Chapitre 1. La question de la subsistance dans le capitalocène (p. 209-224)| Chapitre 2. Des pratiques utiles et vitales, hors emploi (p. 225-257)| Chapitre 3. Des revenus sans rien faire (p. 259-268)| Chapitre 4. Guérilla autour du « temps de travail » dans le salariat (p. 269-283)| Chapitre 5. Faire face à l’hypocrisie de la norme salariale (p. 285-316)| Chapitre 6. Nouveaux modèles économiques (p. 317-346)| Chapitre 7. Les usages sociaux de la polysémie (p. 347-364)| Conclusion (p. 365-372)| Bibliographie (p. 373-418)| Annexe (p. 419-420)| Remerciements (p. 423-424)| Pages de fin (p. 421-437).

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