Évolution démographique récente des pays développés

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2004

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Jean-Paul Sardon, « Évolution démographique récente des pays développés », Population, ID : 10670/1.c2fe68


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La relative stabilité d’ ensemble de la population du continent européen n’ est assurée que par la seule croissance de celle de l’ Europe occidentale, due pour l’ essentiel à l’ immigration. En Europe centrale, comme en Europe orientale et en Russie, l’ accroissement naturel est négatif, le solde migratoire n’étant positif qu’en Russie. Cette situation s’oppose à celle des États-Unis, où soldes naturel et migratoire sont moins déséquilibrés et largement positifs. Tendances et niveaux de la fécondité sont assez contrastés sur l’ensemble du continent, l’indicateur s’échelonnant en 2002 de 1,10 enfant par femme en Ukraine à 1,97 en Irlande. C’est en Europe centrale et orientale, où se rencontrent les fécondités les plus faibles, que la tendance à la baisse est la plus marquée, même si l’on observe de nettes reprises en Russie, en Estonie, en Lettonie et en Arménie. On observe une décroissance quasi générale de la descendance finale des femmes, qui reste néanmoins proche du niveau de remplacement aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande. Cette diminution de la descendance finale s’accompagne d’une augmentation de l’infécondité définitive. En Europe occidentale, la nuptialité continue de se relever dans la plupart des pays ; en Europe centrale et orientale, la chute qui avait suivi l’effondrement des régimes socialistes semble aujourd’hui presque partout enrayée. La durée de vie moyenne continue à progresser dans la quasi-totalité des pays européens. Si l’espérance de vie à la naissance des femmes est dans certains pays d’Europe occidentale (Espagne, Suisse, France et Italie) parmi les plus élevées du monde, elle y reste inférieure de près de 2 ans à celle des Japonaises.

The relative overall stability of the population of continental Europe is accounted for by population growth in Western Europe alone, mainly from immigration. Central and Eastern Europe and Russia have negative natural increase, with the balance of migration being positive only in Russia. This contrasts with the United States, where the natural increase rate and net migration are less unbalanced and substantially positive. Fertility trends and levels present quite contrasting pictures across the whole of the continent, with the total fertility rate ranging in 2002 from 1.10 children per woman in Ukraine to 1.97 in Ireland. Central and Eastern Europe have the lowest fertility levels, and the most pronounced downward trend, notwithstanding clear recoveries in Russia, Estonia, Latvia and Armenia. There is an almost universal decrease in women’s completed fertility, which nevertheless remains close to replacement level in the United States and New Zealand. This reduction in completed fertility is accompanied by an increase in permanent infertility. The marriage rate is continuing to rise in most countries of Western Europe, while in central and Eastern Europe, the fall which followed the collapse of the old socialist orders now seems to have abated almost everywhere. The average duration of life continues to increase in almost all European countries. While female life expectancy at birth is among the highest in the world in some western European countries (Spain, Switzerland, France and Italy), it is still almost 2 years lower even there than that of Japanese women.

ResumenLa relativa estabilidad de la población del continente europeo en su conjunto esta asegurada únicamente por el crecimiento de la población d’ Europa occidental, debido esencialmente a la inmigración. Tanto en Europa central como en Europa oriental y en Rusia, el crecimiento natural es negativo, y el saldo migratorio es positivo únicamente en Rusia. Esta situación contrasta con la de los Estados Unidos, donde los saldos natural y migratorio están menos desequilibrados y son sobradamente positivos. Las tendencias y los niveles de la fecundidad ofrecen un amplio contraste en el conjunto del continente, donde el índice sintético en 2002 va de 1,10 hijos por mujer en Ucrania a 1,97 en Irlanda. Es en Europa central y oriental donde se encuentran los niveles más bajos y donde la tendencia a la baja es más pronunciada, incluso si se observan netos repuntes en Rusia, en Estonia, en Letonia y en Armenia. Se registra una disminución casi general de la descendencia final de las mujeres, que sin embargo todavía queda cercana al nivel de remplazamiento en Estados Unidos y en Nueva-Zelanda. Esta disminución de la descendencia final se acompaña de una alza de la infecundidad definitiva. En Europa occidental, la nupcialidad continua a aumentar ligeramente en la mayor parte de los países ; en Europa occidental, la caída que había seguido a la desaparición de los regímenes comunistas parece hoy detenida en todas partes. La duración media de la vida continua progresando en la casi totalidad de los países europeos. La esperanza de vida femenina en ciertos países de Europa occidental (España, Suiza, Francia, Italia) es una de las más elevadas del mundo, pero es todavía inferior de dos años a la de las japonesas.

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