Formater pour mieux régner : vidéastes et performers à l’épreuve de la télédistribution en France, 1975-1998 Standardize and conquer : video artists and performers dealing with television broadcasting in France, 1975-1998 Fr En

Fiche du document

Date

4 décembre 2020

Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Theses.fr

Collection

Theses.fr

Organisation

ABES

Licences

Restricted Access , http://purl.org/eprint/accessRights/RestrictedAccess



Sujets proches Fr

image-représentation

Citer ce document

Fleur Chevalier, « Formater pour mieux régner : vidéastes et performers à l’épreuve de la télédistribution en France, 1975-1998 », Theses.fr, ID : 10670/1.c31c80


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dès les années 1960, dans le contexte de la télédistribution française, des artistes profitent d’accéder à des équipements sophistiqués pour explorer le potentiel plastique de l’image électronique et mener leurs propres recherches visuelles. À la croisée du cinéma expérimental ou militant, des mouvements d’avant-garde et de l’art cinétique, ces pratiques marginales ne répondent pas aux normes du réalisme photographique ou de la vraisemblance illusionniste qui régissent la production audiovisuelle mainstream. Comment trouver sa place dans une structure vouée toute entière à la distribution de produits formatés conçus pour susciter l’adhésion du téléspectateur ? Comment s’infiltrer dans les brèches d’une industrie résolument hostile à tout écart optique et symbolique ? Les choix stratégiques des artistes qui œuvrent sur le territoire de la télédistribution découlent en grande partie des mutations économiques qui ont entraîné la transformation du paysage audiovisuel français, du démantèlement de l’ORTF à la privatisation partielle du réseau de télédiffusion. Face à la rigidité des standards imposés par les mass media, le détournement apparaît bien vite comme une solution pour se fondre dans l’environnement audiovisuel tout en façonnant des « contre-images » satiriques. Le désir d’explorer l’image cathodique se trouve alors supplanté par celui de pirater la rhétorique et l’espace médiatiques. Cependant, dès lors que l’image est perçue comme une agora à investir, il devient difficile de se soustraire à l’économie coercitive de « la société du spectacle ».

From the early 1960s, within the context of French television broadcasting, some artists seize opportunities to reach advanced technologies, allowing them to explore the aesthetic potential of the electronic image as well as to lead their own visual research. At the crossroads of experimental or activist cinema, avant-garde movements and kinetic art, all of these marginal practices tend to ignore the norm of the so-called realistic image and the deceptive verisimilitude which rule the audio-visual mainstream. How to find a place within a structure entirely devoted to the distribution of stereotyped products designed to attract the largest segment of TV consumers? How to infiltrate inside the gaps of an industry resolutely hostile to the slightest visual and ideological glitch? The diverse strategies of the artists who chose to work within the field of television broadcasting are highly influenced by the economic mutations that transformed the French audio-visual landscape, from the dismantling of the ORTF to the partial privatization of the TV network. Facing the rigidity of the standards dictated by the mass media, the concept of “détournement” – or “diversion” –quickly appears to be a solution to blend into the audio-visual environment while continuing to shape satirical “counter-images”. The wish to explore the cathode-ray image as a medium is then supplanted by the desire to hack into the media network and its rhetoric. Nevertheless, as soon as the image is regarded as a public space to colonize, it becomes difficult to escape the coercive economy of the entertainment world.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en