A sociology of alcoholism through a gender lens.: The gendered careers of alcoholic postcurists Pour une sociologie de l'alcoolisme sous le prisme du genre.: La carrière genrée des postcuristes alcooliques En Fr

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20 décembre 2023

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Nicolas Palierne, « Pour une sociologie de l'alcoolisme sous le prisme du genre.: La carrière genrée des postcuristes alcooliques », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.c31kas


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Résumé En Fr

Gender runs through drinking practices and the ways in which they are conceptualized. One of the challenges that alcohol poses for gender studies is to better understand the persistence of lower rates of alcoholism, hospitalization, morbidity and mortality among women, far from the rhetoric of worrying equality. The way in which women's alcoholism is taken into account follows the processes described for deviance phenomena where women remain in the minority: either the existence of female practices is ignored because they contradict our representations, or they are exaggerated in order to better stigmatize them. This thesis proposes to grasp alcohol dependence as a site for observing the asymmetry of the order created by alcohol that weighs on women and men. Using a constructionist approach, the study is based on socio-ethnographic work carried out in an addictology follow-up and rehabilitation center (CSSRA). Based on some thirty biographical accounts, this thesis analyzed the gendered careers of alcoholic postcurists. It shows that women and men do not share the same vulnerabilities and exposures in drinking practices, the same forms of control and social reactions that lead to entry into CSSRA, nor the same experience of care in a mixed context where women remain a strong minority.

Le genre traverse les pratiques d’alcoolisation et les manières de les conceptualiser. L’un des défis que l’alcool pose aux études de genre est alors de mieux comprendre la permanence des taux plus faibles d’alcoolisation, d’hospitalisation, de morbidité et de mortalité chez les femmes, loin des discours sur une égalité inquiétante. La prise en compte de l’alcoolisme des femmes suit les processus décrits quant aux phénomènes de déviance où les femmes restent minoritaires : soit on fait fi de l’existence des pratiques féminines parce qu’elles contredisent nos représentations, soit on les hypertrophie pour mieux les stigmatiser. Cette thèse propose de saisir l’alcoolo-dépendance comme un lieu d’observation de l’asymétrie de l’ordre genré de l’alcool qui pèse sur les femmes et les hommes. A travers une approche constructionniste, elle s’appuie sur un travail socio-ethnographique menée au sein d’un centre de soins de suite et de réadaptation en addictologie (CSSRA). A partir d’une trentaine de récits biographiques, ce travail de thèse a analysé la carrière genrée des postcuristes alcooliques. Elle montre que les femmes et les hommes ne partagent pas les mêmes vulnérabilités et expositions dans les pratiques d’alcoolisation, les mêmes formes de contrôles et de réactions sociales qui aboutissent à l’entrée en CSSRA, ni la même expérience des soins en contexte mixte où les femmes restent fortement minoritaires.

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