Anciennes sibylles et nouveaux oracles : remarques sur la diffusion des textes prophétiques en Occident, VIIe-XIVe siècles

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2008

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Sylvain Piron, « Anciennes sibylles et nouveaux oracles : remarques sur la diffusion des textes prophétiques en Occident, VIIe-XIVe siècles », Publications de l'École Française de Rome (documents), ID : 10670/1.c3tdcn


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Résumé Fr

Les écrits prophétiques antiques n’ont pas été transmis sous forme de collections textuelles organisées ; le terme de «collection» peut toutefois être retenu pour désigner des anthologies prophétiques, composées par des collectionneurs, à partir de la fin du XIIIe siècle. Cette constatation est appuyée par une analyse de la circulation des Revelationes du pseudo-Méthode, écrit prophétique le plus répandu au Moyen Âge. L’examen des contenus associés à cette «apocalypse» byzantine dans 76 manuscrits antérieurs au XIVe siècle ne révèle que deux cas de proto-collections. Dans quelques manuscrits mérovingiens et carolingiens, les Revelationes sont associés à un écrit de même genre attribué à Ephrem le Syriaque. Seul un groupe de manuscrits cisterciens allemands du XIIe siècle procède à des associations comparables. Les autres contextes de diffusion du pseudo-Méthode sont également examinés, en soulignant notamment l’importance du voisinage de textes géographiques. La seconde partie de l’article s’intéresse à la genèse des «collections prophétiques» au XIIIe siècle, autour d’un noyau formé par les écrits de Joachim de Fiore. On peut distinguer trois stades : l’édition des oeuvres authentiques produite par des milieux florensiens et cisterciens est diffusée dès les premières décennies du XIIIe siècle ; à partir des années 1240, s’y ajoutent des écrits pseudépigraphes produits dans le contexte du conflit avec Frédéric II ; finalement, dans les dernières décennies du siècle, des collections rassemblent des écrits de provenances plus variées, mais toujours autour d’un noyau joachimite plus ou moins consistant. Cette formule caractérise l’essor des «collections prophétiques» à la fin du Moyen Âge, dont le Libellus de Télesphore de Cosenza ou les sources employées par Jean de Roquetaillade offre de bons exemples.

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