A ghost story for christmas, Lawrence Gordon Clark (1971-1978) : étude d'un environnement en crise

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Au début des années 70 au Royaume-Uni, un genre horrifique nouveau apparaît sur latélévision et le grand écran. Suivant généralement un personnage métropolitain arriver en pleine campagne britannique, région rurale et isolée où le passé, ses forces occultes et ses rituels anciens règnent toujours en maître, les films documentent un séjour qui vire progressivement au cauchemar. La série d’anthologie A Ghost Story For Christmas (1971-1978) réalisée par Lawrence Gordon Clark s’impose comme un éminent représentant du genre. Adaptant des nouvelles gothiques du XIXème siècle, les huit épisodes de la série déploient des histoires de fantômes inscrites dans des environnements naturels angoissants. Ce projet de mémoire s’attache à déterminer, en étudiant les caractéristiques d’une série à la production singulière, les motifs horrifiques d’un genre hanté par un passé violent et occulte qui s’exprime à travers une nature vengeresse. Sous un angle éco-critique, il sera question d’analyser l’influence de l’espace naturel, du cadre rural mais aussi de l’atmosphère paranoïaque des territoires britanniques en tant que vecteurs dramaturgiques principaux, notamment pour dégager leur étrangeté menaçante. Plus largement, il s’agira d'approfondir les implications d’une nature effrayante à l’ère de l’anthropocène et voir comment celle-ci projette par la même occasion les symptômes d’une peur environnementale.