3 février 2023
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Adrien Morvan, « Message médiéval à décrypter : What a mess!: Les verba dicendi vieux-russes dans les situations de communication à trois protagonistes (émetteur,messager, destinataire) des inscriptions sur écorce de bouleau », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.c4oufm
Les habitants de Novgorod, au Moyen Âge, utilisaient pour leur correspondance un matériauoriginal : l’écorce de bouleau. Ces morceaux de bois, sur lesquels sont gravés lettres, inventaires,sermons et récitations d’écolier, sont fréquemment mis au jour lors des fouilles archéologiques quiquadrillent la vieille ville. Ces billets ont jeté une lumière nouvelle sur le vieux russe et sesdivisions dialectales et ont fait l’objet d’une monographie du linguiste russe Andrej Zaliznjak : LeDialecte vieux-novgorodien (2004). Son successeur, Aleksej Gippius, a poursuivi l’étude de cecorpus, parfois en collaboration avec Jos Schaeken de l’université de Leiden. Dans leur article de2011 « ‘Ne tirez pas sur le messager !’ Une approche pragmaphilologique du billet sur écorce debouleau n°497 de Novgorod » ils ont relevé le caractère incongru de cette lettre qui sembles’adresser à plusieurs destinataires à la fois. L’hypothèse formulée par les deux chercheurs est quele messager porteur de la lettre pouvait, à l’occasion, écrire lui-même la réponse reçue à la suite dutexte de son message. Partant de cette idée et conservant l’approche pragmaphilologique de Gippiuset Schaeken, nous analysons d’autres inscriptions du corpus qui présentent des situations decommunication atypiques. Au centre de l’analyse, on retrouve les verbes de parole, qui, en tant que verbesintroducteurs de discours rapporté, mettent en évidence la structure communicative complexe de cesécrits