CHU : les faire travailler en réseau ?

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Soixante ans après leur création, les centres hospitaliers universitaires (CHU) français constituent toujours le fleuron du système hospitalier public. Ils apparaissent cependant aujourd’hui affaiblis, non seulement dans leur dimension d’offre de soins de proximité qui ne se distingue pas de celle des CH ou des établissements de santé privés, mais aussi dans leur dimension de recours et de référence exercée de manière trop hétérogène par les différents établissements hospitaliers universitaires. Par ailleurs, leur situation financière récemment dégradée pour certains d’entre eux et les incertitudes sur leur rôle dans l’organisation territoriale des soins favorisent l’idée qu’il s’agit aujourd’hui de réinventer le modèle hospitalo-universitaire. Face à ce constat, la mise en réseau des CHU est préconisée par la Cour des comptes au terme de ses deux rapports de décembre 2017 et 2018, afin de les renforcer en leur donnant une certaine homogénéité de taille, de volume d’activité, de type d’offre de soins, tout en laissant à chacun la possibilité de développer son excellence au service du réseau. La Cour comme les Conférences en décembre 2018 indiquent que deux modèles de réseaux peuvent être proposés : un « réseau centralisé » reposant sur un « CHU support » ou un « réseau coordonné » fondé sur une logique de complémentarités asymétriques ou non.