The Castor’s houses in the face of refurbishment: breakthrough or oblivion? Les maisons Castor face à la réhabilitation : rupture ou oubli ? En Fr

Résumé En Fr

Born in the aftermath of the Second World War, the Beavers self-build movement spread throughout France. In Toulouse, our study area, we counted a dozen operations carried out between 1954 and 1960. Each of them involved the solidarity and efforts of workers from national companies, such as Société nationale des constructions du Sud-Ouest (SNCASE), Ponts et Chaussées, PTT, Tabacs, Police and SNCF. On a collective scale, these programmes bear witness to a unique collective memory of working-class housing during this period. Although some sociologists refer to this as the ‘Castor spirit’ (Messu, 2007), our efforts have not enabled us to find these traces locally. As rehabilitations take place and the population renews itself, now at a higher social level, two approaches are emerging: that of breaking away from this collective history and/or that of enhancing the working-class memory.

Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement d'auto construction des Castors s'est développé à travers la France entière. Sur Toulouse, notre terrain d'étude, nous avons dénombré une douzaine d'opérations réalisées entre 1954 et 1960. Chacune d'elles relève de la solidarité et des efforts d'ouvriers d'entreprises nationales, Société nationale des constructions du Sud-Ouest (SNCASE), Ponts et Chaussées, PTT, Tabacs, Police, SNCF, etc. À l'échelle collective, ces programmes sont les témoins d'une mémoire collective singulière de l'habitat ouvrier durant cette période. Si certains sociologues parlent « d'esprit Castor » (Messu, 2007), nos efforts n'ont pas permis de retrouver ces traces localement. Au gré des réhabilitations et du renouvellement de la population, aujourd'hui socialement plus élevée, se profilent deux postures : celle d'une rupture d'avec cette histoire collective et/ou celle de la valorisation de la mémoire ouvrière.