Subjectivity in anthropology: self-narrative, or narrative of the ethnographic encounter? De la subjectivité en anthropologie : se raconter, ou raconter l’enquête ? En Fr

Résumé En Fr

How are scientific writing and the identity of the researcher articulated in anthropology? After they left the times of the “hateful ego” to enter the era of “reflexivity”, anthropologists have learnt to devote some space to their own subjectivity as interacting with the course of their investigations. Indeed, what is expected of them is not a self-narrative, but rather the development of elements relevant to the understanding by the reader of the conditions of the development of their investigations. Considering that in anthropology, the ethnographic fieldwork situation is first of all that of an encounter, we will see that what matters most is not so much the identity of the researcher as the intersubjective relationship which is co-constructed during fieldwork. This is what allows the anthropologist to seek – as accurately as possible – to account for situations of interactions as conceptions of the world, with their diversity.

Comment s’articulent en anthropologie l’écriture scientifique et la prise en compte de l’identité du chercheur ? Si en passant du temps du « moi haïssable » à l’ère de la réflexivité, les anthropologues ont appris à accorder de la place à leur propre subjectivité dans le cheminement de l’enquête, ce n’est pas un récit de soi qui est attendu d’eux, mais bien plutôt la mise en valeur d’éléments permettant de comprendre les conditions de la réalisation de leurs enquêtes. Considérant que la situation d’enquête est d’abord une rencontre, nous verrons que, dans cette discipline, ce n’est pas tant l’identité du chercheur que la relation intersubjective co-construite lors de l’enquête qui importe et permet à l’anthropologue de chercher à rendre compte, au plus juste, des situations d’interaction comme des conceptions du monde, dans leur diversité.