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N. Devaraju et al., « Quantification des avantages de la politique de réduction de l'épandage d'azote synthétique sur le piégeage du carbone et la biodiversité des écosystèmes », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.1038/s41598-022-24794-2
L'utilisation de l'azote synthétique (N) dans l'agriculture a permis d'accroître considérablement l'approvisionnement alimentaire au cours du siècle dernier. L'utilisation intensive d'engrais azotés est néanmoins à l'origine de nombreux problèmes environnementaux et reste un défi majeur pour les décideurs politiques pour comprendre, mesurer et quantifier les interactions et les compromis entre le carbone des écosystèmes et la perte de biodiversité terrestre. Dans cette étude, nous examinons les impacts d'un scénario de politique publique visant à réduire de moitié l'application d'engrais azotés dans l'agriculture de l'Union européenne (UE) sur la séquestration du carbone (C) et les changements de biodiversité. Nous quantifions les impacts en intégrant deux modèles économiques avec un modèle de surface des terres agricoles et un modèle de biodiversité terrestre (qui utilise les données d'une série de groupes taxonomiques, y compris les plantes, les champignons, les vertébrés et les invertébrés). Nous montrons ici que les deux scénarios économiques conduisent à des résultats différents en termes de potentiel de séquestration du carbone et de biodiversité. L'abandon des terres associé au scénario d'augmentation du prix des engrais facilite une plus grande séquestration de C dans les sols (+ 1014 MtC) et des niveaux de richesse des espèces similaires (+ 1,9 %) à l'échelle de l'UE. En revanche, le scénario de production végétale plus extensive est associé à un potentiel de séquestration de carbone plus faible dans les sols (- 97 MtC) et à des niveaux de richesse en espèces similaires (- 0,4 %) en raison d'une surface de pâturage plus faible. Nos résultats soulignent donc la complexité des conséquences environnementales d'une politique de réduction de l'azote, qui dépendra fondamentalement de la manière dont les modèles économiques utilisés pour projeter les conséquences.