2004
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M/S : médecine sciences ; vol. 20 no. 12 (2004)
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Laurent Salez et al., « Protagonistes de l’immunité innée dans les infections à salmonelles », M/S : médecine sciences, ID : 10670/1.c7b896...
Les infections à salmonelles, regroupement de diverses maladies allant de la simple gastro-entérite aux formes plus graves telles que la fièvre typhoïde, sont responsables aujourd’hui encore de 600 000 morts par an à travers le monde. L’élevage intensif d’animaux parfois porteurs de souches microbiennes infectieuses, ainsi que l’utilisation systématique et démesurée des antibiotiques ont permis à Salmonella et, bien sûr, à d’autres micro-organismes pathogènes, de développer des multirésistances et de poser à nouveau un réel problème de santé publique. Seize millions de personnes à travers le monde sont porteuses de diverses formes de Salmonella ; cependant, il est maintenant prouvé que les principaux sérotypes à l’origine des épidémies apparues dans les années 1980 et 1990 sont les formes les moins mortelles chez l’homme. Les recherches des 50 dernières années ont permis de mieux comprendre la physiopathologie des infections à salmonelles, notamment grâce à l’utilisation du modèle murin par approche génétique. Cet article se propose d’analyser les gènes exprimés par l’hôte, qu’ils soient humains ou murins, lors des premiers moments de l’infection.