La lettre dans la psychanalyse : sa fonction, ses usages The letter in psychoanalysis : its function and its use Fr En

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16 décembre 2021

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Octaviana

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Dussert, « La lettre dans la psychanalyse : sa fonction, ses usages », Octaviana, ID : 10670/1.c801c7...


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La thèse développe la notion de la lettre comme fonction essentielle de la psychanalyse dont dépend son éthique, et ceci précisément parce qu’il s’agit d’une pratique de la parole. Sur la voie de la découverte de l’inconscient à travers le déchiffrage du rêve, Freud déjà, avance l’idée qu’un rêve est à lire comme un rébus ou une écriture hiéroglyphique dont il s’agit de trouver la clé. Dans son retour à Freud, Jacques Lacan reprend la lettre, d’abord à travers la cybernétique et la littérature, puis en appui à la linguistique saussurienne : il arrime la lettre – élément matériel et différentiel du discours – à la barre qui sépare les registres du signifiant et du signifié et instaure la différence des sexes. L’être parlant est donc essentiellement un être sexué, dans la mesure où le réel du sexe émane de la lettre. Il s’avance alors progressivement dans une topologie propre à la lettre au principe du mécanisme de la répétition et du symptôme, et au bord de la pulsion. La notion de la lettre est alors élargie à celle de l’écriture au principe de laquelle on trouve, au moment de sa naissance, la vocalisation du trait et l’homonymie constitutive de son évolution : l’histoire des écritures est un jeu d’équivoques dont Lacan fait l’essor interprétatif. L’écriture intervient ainsi dans la technique analytique lorsque celle-ci s’approche du réel hors-sens : le non-rapport sexuel. En découle un discours poétique, vecteur du vide, ainsi qu’une antonomase où il s’agira pour le sujet de savoir faire résonner, à la surface du dire, le trou de l’être dont la lettre fait trace. La thèse cherche à le démontrer à travers le travail d’enseignement, auprès des élèves porteurs de handicap dans une institution scolaire.

The thesis raises the notion of the letter as the essential function of psychoanalysis on which depends its ethics, and precisely as a praxis of speech. Freud, in his discovery of the unconscious by deciphering the dream, states that a dream must be read like a rebus or like a hieroglyph writing where one must find the key. In his return to Freud, Jacques Lacan reinterprets the letter, first in relation to cybernetics and literature, and then by remodeling the Saussurian linguistics: he binds the letter – as a material and differential discursive element – to the bar that separates the registers of signifier and signified and introduces the sexual difference. The speaking being is therefore essentially a sexuated being since the real of the sex comes from the letter. He approaches progressively the topology proper to the letter, based on the mechanism of the repetition and the symptom, inscribed on the verge of the drive. The notion of the letter is then broadened by the one of the writing which stems from the vocalization of the trait, since the homonymy is constitutive to its evolution: the history of writing is an equivocation game that Lacan places in the heart of analytic interpretation. The writing therefore intervenes in the analytical technique when it approaches the real of non-sense: the sexual non-relation. Its consequence being the poetical discourse, a vector of the void, and the antonomasia where the subject must know how to reverberate, at the surface of the saying as such, the hole of being that the letter traces. The thesis demonstrates this opération by elaborating a way of teaching in front of the pupils with handicaps.

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