Les Cahen d'Anvers en France et en Italie : demeures et choix culturels d'une lignée d'entrepreneurs The Cahen d'Anvers family in France and Italy : mansions and cultural choices of an entrepreneurial dynasty I cahen d'Anvers in Francia e in Italia : dimore e scelte culturali di una famiglia di imprenditori Fr En It

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3 juin 2020

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Alice Silvia Legé, « Les Cahen d'Anvers en France et en Italie : demeures et choix culturels d'une lignée d'entrepreneurs », Theses.fr, ID : 10670/1.c866vr


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Membre fondateur d'un réseau bancaire d'où dérive le groupe BNP Paribas, Mayer Joseph Cahen (1804-1881) adopta le "d'Anvers" au moment de son établissement à Paris, en 1849. Né à Bonn, d'une famille ashkénaze, il fit fortune dans la ville belge à laquelle il lia son nom et il poursuivit son chemin dans l'Hexagone. Naturalisé français, il fut anobli par le roi d'Italie Victor-Emmanuel II en 1866. Grâce au soutien économique offert à l'Unification italienne, ce banquier qui était déjà le propriétaire du château de Nainville (Essonne) et du Petit Hôtel de Villars (Paris), put se prévaloir d'un titre comtal. Dix-neuf ans plus tard, le roi Humbert Ier dépassa son prédécesseur et éleva le fils aîné de Mayer Joseph, Édouard (1832-1894), au rang de marquis de Torre Alfina. Si ses frères et sœur – Emma (1833-1901), Louis (1837-1922), Raphaël (1841-1900) et Albert (1846-1903) – lièrent leurs parcours à la capitale française, l'aîné vécut entre Florence, Naples et Rome : il fut l'un des grands responsables de l'aménagement urbain de la capitale italienne, après la chute de la papauté. En France, tout comme en Italie, l'art, et notamment l'architecture, servirent à légitimer la noblesse récente d'une famille qui souhaitait exprimer la plénitude de ses droits civils. Cibles de la presse antisémite, les Cahen d'Anvers vécurent les conséquences de l'Affaire Dreyfus et les horreurs des lois raciales. Avant ces dernières, ils adoptèrent ce que l'on pourrait définir comme un "modèle d'intégration par le haut". C'est sur ses mécanismes et sur son développement que cette thèse se concentre. Après avoir retracé les origines du patriarche, elle analyse les politiques matrimoniales de la famille et se poursuit par une exploration des "choix" opérés par les Cahen d'Anvers dans le vaste domaine de la culture. Dans leurs salons, les lecteurs croiseront les pas de Guy de Maupassant, de Paul Bourget, de Marcel Proust et de Gabriele d'Annunzio, ou encore d'Auguste Renoir et de Léon Bonnat. Manifestations de la puissance économique acquise, les douze demeures dont nous présentons une étude se firent porteuses d'un éclectisme historiciste qui visait à représenter les propriétaires comme une nouvelle phalange de l'ancienne noblesse. Si le manoir de Forge-Philippe (Wallonie), le chalet de Gérardmer (Vosges) et la Villa della Selva (Ombrie) exprimèrent une certaine ouverture aux nouveautés du XXe siècle, les espaces dont les Cahen d'Anvers furent locataires (Hôtel du Plessis-Bellière, Paris ; Palazzo Núñez-Torlonia, Rome ; château de la Jonchère, Yvelines) et les deux propriétés de Mayer Joseph, ou encore l'hôtel particulier de la rue de Bassano (Paris) et les châteaux de Champs (Seine-et-Marne), des Bergeries (Essonne) et de Torre Alfina (Latium) vêtirent de motifs d'Ancien Régime des espaces propres aux XIXe siècle. Forts de leur connaissance du passé, les architectes Destailleur, Giuseppe Partini et Eugène Ricard, ou encore les paysagistes Henri et Achille Duchêne surent plier la "grammaire" du Moyen Âge, de la Renaissance et du XVIIIe siècle au goût et aux ambitions de leurs commanditaires

Founding member of a banking network related to the actual BNP Paribas Group, Mayer Joseph Cahen (1804-1881), adopted the "d'Anvers" when he settled in Paris in 1849. Born in Bonn, of an Ashkenazi family, he made his fortune in the Belgian city to which he associated his name, and he continued his career in France. Owner of Nainville's castle (Essonne) and of the Petit Hôtel de Villars (Paris), he became a naturalized French citizen in 1865. The next year, he obtained the title of Count, bestowed upon him by the King of Italy Victor-Emmanuel II, thanks to the economic support he offered to the Italian Unification. Nineteen years later, King Humbert I surpassed his predecessor and raised Mayer Joseph's eldest son, Édouard (1832-1894), to the status of Marquis of Torre Alfina. If his siblings – Emma (1833-1901), Louis (1837-1922), Raphaël (1841-1900) and Albert (1846-1903) – enrooted their pathways in the French capital, the eldest lived between Florence, Naples and Rome : he was one of the great investors involved in the urban renovation of the Italian capital, after the fall of the papacy. In France, as well as in Italy, art, and especially architecture, served to legitimize the recent nobility of a family that wished to express the fullness of its civil rights. As targets of the anti-Semitic press, the Cahen d'Anvers family experienced the consequences of the Dreyfus Affair and the horrors of the racial laws. Before the latter, they adopted what could be defined as a "top-down model of integration". This thesis focuses on its mechanisms and development. After tracing the patriarch's origins, it analyses the family's matrimonial policies and it continues with an exploration of Cahen d'Anvers' "choices" in the vast field of culture. In their salons, the readers will meet Guy de Maupassant, Paul Bourget, Marcel Proust and Gabriele d'Annunzio, as well as Auguste Renoir and Léon Bonnat. Twelve mansions offered a perfect stage for these intellectual gatherings. As a public manifestation of the family's economic and social power, the historicist eclecticism of these properties aimed to represent the owners as a new phalanx of the old nobility. While Forge-Philippe's manor (Wallonia), Gérardmer's chalet (Vosges) and Villa della Selva (Umbria) expressed a certain openness to the twentieth century novelties, the three residences rented by the family (Hôtel du Plessis-Bellière, Paris; Palazzo Núñez-Torlonia, Rome ; Château de la Jonchère, Yvelines) and the two properties of Mayer Joseph, as well as Rue de Bassano's mansion (Paris) or the castles of Champs (Seine-et-Marne), Bergeries (Essonne) and Torre Alfina (Latium) dressed up their nineteenth century spaces with Ancien Régime motifs. Thanks to their historical knowledge and taste, the architects Destailleur, Giuseppe Partini and Eugène Ricard, as well as the landscapers Henri and Achille Duchêne, were able to bend the Middle Age, the Renaissance and the 18th century's "grammars" to their patrons' taste and ambitions

Membro fondatore di una rete bancaria che si situa all'origine dell'attuale gruppo BNP Paribas, Meyer Joseph Cahen (1804-1881) divenne "Cahen d'Anvers" nel 1849, quando fissò la sua residenza a Parigi. Nato a Bonn da una famiglia di ebrei aschenaziti, fece fortuna nella città belga a cui legò il suo nome e proseguì il suo percorso in Francia. Naturalizzato francese nel 1865, fu nobilitato dal re d'Italia Vittorio Emanuele II l'anno successivo. Già proprietario del castello di Nainville (Essonne) et del Petit Hôtel de Villars (Parigi), Meyer Joseph poté disporre del titolo di conte grazie al sostegno economico offerto all'unificazione italiana. Diciannove anni più tardi, Umberto I superò il suo predecessore ed elevò il figlio maggiore del banchiere, Édouard (1832-1894), al rango di marchese di Torre Alfina. Se i suoi fratelli – Louis (1837-1922), Raphaël (1841-1900) e Albert (1846-1903), così come sua sorella Emma (1833-1901) – legarono i loro percorsi alla capitale francese, Édouard visse tra Firenze, Napoli e Roma, dove fu tra i grandi responsabili della trasformazione urbana che seguì l'Unità. In Francia come in Italia, l'arte e più in particolare l'architettura, servirono a legittimare la nobiltà recente di una famiglia che desiderava esprimere la pienezza dei propri diritti civili. Bersagli della stampa antisemita, i Cahen d'Anvers vissero sulla propria pelle le conseguenze dell'Affare Dreyfus e gli orrori delle leggi razziali. Prima di quest'ultime la famiglia adottò quello che potremmo definire un "modello d'integrazione dall'alto". Questa tesi si concentra sui suoi meccanismi e sul suo sviluppo. Dopo aver indagato le origini del patriarca e analizzato le sue politiche matrimoniali, il testo esplora le "scelte" operate dai Cahen d'Anvers nel vasto mondo della cultura. Nei loro salotti, i lettori incroceranno i passi di Guy de Maupassant, di Paul Bourget, di Marcel Proust e di Gabriele D'Annunzio, così come quelli di Auguste Renoir e di Léon Bonnat. Manifestazioni del successo sociale ed economico raggiunto, le dodici dimore di cui presentiamo qui uno studio, si fecero portatrici di un eclettismo storicista che puntava alla celebrazione pubblica dei proprietari. Se il castello di Forge-Philippe (Vallonia), lo chalet di Gérardmer (Vosgi) e Villa della Selva (Umbria) espressero una certa apertura alle novità del XX secolo, gli spazi di cui i Cahen d'Anvers furono affittuari (Hôtel du Plessis-Bellière, Parigi ; Palazzo Núñez-Torlonia, Roma ; Castello della Jonchère, Yvelines) e le due proprietà di Meyer Joseph, o ancora il palazzo della rue de Bassano (Parigi) e i castelli di Champs (Seine-et-Marne), Bergeries (Essonne) e Torre Alfina (Latium) vestirono di motivi Ancien Régime degli ambienti propri al XIX secolo. Forti della loro conoscenza del passato, gli architetti Destailleur, Giuseppe Partini e Eugène Ricard, o ancora i paesaggisti Henri e Achille Duchêne seppero piegare la "grammatica" del Medioevo, del Rinascimento e del XVIII secolo al gusto e alle ambizioni dei loro committenti

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