La spatialisation des rituels de déposition monétaire : une relecture du site des Castellains à Fontaine-Valmont (Hainaut, B)

Résumé En Fr

– Mapping the coins from a large scale field survey carried out during the three last decades at Castellains in Fontaine-Valmont (B) allows a reinterpretation of the evolution of the site. Extensive excavations carried out by G. Faider-Feytmans from 1955 to 1983, which produced a sample of 65 coins providing a chronology, seem to have shown the existence of a sanctuary created under Domitian (81-96), which declined towards 240 and was finally abandoned c. 260. The cult centre was preceded by an artisanal phase (a forge) created ex nihilo towards AD 40. The recent field survey added nearly 800 coins, including more than 400 Celtic coins, a category almost absent from the earlier excavations. They make it possible to extend the cult activities back to the IIIrd century BC, and the deposit of isolated gold coins makes a point of particular interest. Similarly,the abandonment of the site previously dated towards 260 can now be postponed till the Vth century AD. Spatial distribution of the coins, type by type, makes it possible to show zones of deposit perhaps marked on the ground in a particular way. The masonry structures of imperial times seem carefully to have avoided these zones.

– La cartographie du numéraire provenant de prospections à grande échelle menées au cours des trois dernières décennies aux Castellains à Fontaine-Valmont (B) permet une réinterprétation de l’évolution du site. Les fouilles extensives menées par G. Faider-Feytmans de 1955 à 1983 avaient livré un échantillon de 65 monnaies. Leur étude a montré l’existence d’un sanctuaire prétendument créé sous Domitien (81-96), périclitant vers 240 et qui aurait finalement été abandonné vers 260. Le lieu de culte aurait été précédé d’une phase artisanale (forges) créée ex nihilo vers 40 apr. J.-C.Les prospections récentes y ont ajouté près de 800 monnaies, dont plus de 400 gauloises, une catégorie à peu près absente des anciennes fouilles. Elles permettent désormais de faire remonter les activités cultuelles au IIIe s. av. J.-C., avec un intérêt particulier des dévots pour le dépôt de monnaies d’or isolées. De même, l’abandon du site précédemment daté vers 260 peut maintenant être reporté au Ve s. La distribution spatiale du numéraire, type par type, permet de mettre en évidence des zones de dépôts peut-être marquées au sol de façon spécifique, zones que les structures en pierre d’époque impériale semblent avoir soigneusement évitées.