23 février 2007
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Nathalie Peyrebonne, « Le Lazarillo et le rire », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.c8jvnu
La littérature espagnole, au moment où surgit le Lazarillo, est en grande partie dominée par les romans de chevalerie et les romans pastoraux, deux genres qui ont pour trait commun de présenter un univers et une humanité hautement idéalisés. « À cette image stylisée – écrit Maurice Molho – le pícaro prétend substituer une stylisation narquoise de l’expérience quotidienne, dont il ne retient à dessein que ce qu’elle peut présenter de plus dérisoire ». Conséquence, le Lazarillo fait rire, ce qui n’était pas le cas des genres précédemment cités. Rires (étouffés ou non) et sourires se succèdent ou s’entremêlent tout au long de l’œuvre mais ne se confondent jamais et accompagnent de façon significative le parcours initiatique du pícaro.