Nicolas Cordier. Recherches sur la sculpture à Rome autour de 1600

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1984

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Sylvia Pressouyre, « Nicolas Cordier. Recherches sur la sculpture à Rome autour de 1600 », Publications de l'École Française de Rome (documents), ID : 10670/1.c93ac3...


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Développant une étude achevée en 1978 sur la vie et l'œuvre de Nicolas Cordier, imagier lorrain fixé à Rome, Sylvia Pressouyre entreprend de faire connaître le milieu cosmopolite des sculpteurs qui, autour de 1600, contribuèrent à la réalisation des grandes commandes pontificales, à l'ornement des églises, à l'embellissement des palais, au renom des collections. La sculpture romaine de cette période est restée longtemps réfractaire aux approches traditionnelles de l'histoire de l'art : entre la mort de Michel-Ange (1564) et les débuts du Bernin, aucun «génie» qui résume les aspirations de son temps et puisse séduire les biographes. Maniérisme, académisme et tendances baroques coexistent chez les Della Porta, Stefano Maderno, Pietro Bernini et leurs contemporains, sans que se définisse aucun courant prépondérant : en ce passage du XVIe au XVIIe siècle, l'histoire de la sculpture à Rome n'est pas celle d'une mutation stylistique simple. Sur les grands chantiers, les modalités de la création artistique, soumise à la demande officielle, bridée par une idéologie stricte où s'exprimaient les exigences dogmatiques et morales du Concile de Trente, détournaient les sculpteurs des recherches de type individualiste et favorisaient une production de masse, exempte de toute déviation. Mais l'origine très variée des artistes garantit leur différence. Pour se perfectionner, ils accouraient à Rome des horizons les plus divers : Lombards et Flamands, Français ou - comme Cordier - Lorrains, ils amenaient avec eux toutes sortes de traditions d'atelier dont l'amalgame surprenant, issu du coude à coude des praticiens, préparait, sans que le Bernin encore y fût pour rien, les conditions du renouvellement. Sculpteur estimé par les papes et loué par les poètes, artiste immigré qui ne rompit jamais les ponts avec sa Lorraine natale, Nicolas Cordier est une figure significative de cette période. L'auteur ne s'est pas contentée de dresser un catalogue de son œuvre - ramené aux sculptures sûrement documentées - mais a cherché aussi à évoquer le contexte social de sa carrière brillante, quoique brève. Les alliances et les amitiés de Cordier, ses gains et sa maison, sa vie quotidienne en somme, évoquée à partir de plus de 300 documents d'archives souvent inédits, forme la trame d'un livre qui ne se réduit pas à une monographie.

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