Development and evaluation of an adapted physical activity program in anorexia nervosa inpatients: A pilot study

Résumé En Fr

Background and context Problematic use of physical activity is frequent in subjects with anorexia nervosa (AN). Although it increases resistance to therapeutic treatment, paradoxically, physical activity in AN can also improve mental and physical health. Based on the literature review we hypothesized that adding an adapted physical activity (APA) program to treatment programs could be more beneficial than a total suppression of physical activities. We designed this open study to evaluate the outcome of AN inpatients after an APA program implementation as well as the perceived effect of APA. Method Forty‐one women with AN (17.2 (±2.5) years old, BMI of 16.86 (±2.0)) were included. An eight‐session (1 h30/session/week) standardized APA program was delivered and evaluated by structured questionnaires assessing exercise dependence, perceived physical activity, eating disorder (ED) symptoms, body mass index (BMI), along with an interview before and after the APA program. Results Twenty‐nine women complete the PA program and evaluation. BMI and perceived PA score significantly increased, ED and exercise dependence scores significantly decreased ( p

L’usage problématique de l’activité physique est fréquent chez les patientes atteintes d’anorexie mentale (AN). Bien qu’il constitue un facteur de résistance au traitement, l’activité physique peut paradoxalement améliorer la santé mentale et physique des patientes souffrant d’AN. Sur la base d’une revue de la littérature, nous avons émis l’hypothèse qu’intégrer un programme d’activité physique adaptée (APA) dans les protocoles thérapeutiques pourrait être plus bénéfique qu’une suppression totale de l’activité physique. Cette étude ouverte a été conçue afin d’évaluer l’évolution des patientes hospitalisées pour AN après la mise en place d’un programme d’APA, ainsi que les effets perçus de ce programme.MéthodeQuarante et une femmes atteintes d’AN (âge moyen : 17,2 ans ± 2,5 ; IMC moyen : 16,86 ± 2,0) ont été incluses. Un programme standardisé d’APA de huit séances (1 h 30 par séance, une fois par semaine) a été mis en place et évalué à l’aide de questionnaires structurés portant sur la dépendance à l’exercice physique, l’activité physique perçue, les symptômes des troubles du comportement alimentaire (TCA), l’indice de masse corporelle (IMC), ainsi qu’un entretien réalisé avant et après le programme.RésultatsVingt-neuf patientes ont complété le programme d’APA et l’évaluation. L’IMC ainsi que le score d’activité physique perçue ont significativement augmenté, tandis que les scores de symptômes des TCA et de dépendance à l’exercice physique ont significativement diminué (p < 0,01). De plus, les participantes ont exprimé une appréciation positive du programme.Discussion/ConclusionL’intégration d’un programme d’APA dans la prise en charge des patientes hospitalisées pour AN a contribué à la réduction des symptômes des TCA et de la dépendance à l’exercice physique, sans impact négatif sur l’IMC. Par ailleurs, le programme d’APA a été bien perçu par les participantes.